Rugby : non-sélectionnable pour la Coupe du monde, Emmanuel Meafou est naturalisé français et postule chez les Bleus
Dans le viseur du XV de France depuis plusieurs mois mais non-sélectionnable pour la Coupe du monde, le deuxième ligne Emmanuel Meafou a obtenu la citoyenneté française, jeudi 9 novembre, a annoncé la commune de Bruguières (Haute-Garonne), où le joueur réside. À 25 ans, la pépite du Stade Toulouain, née en Nouvelle-Zélande et d'origine australienne, est donc sélectionnable chez les Bleus.
Excellent avec Toulouse lors des trois dernières saisons, Emmanuel Meafou aurait pu participer au Mondial. Mais une demande de dérogation émise par la Fédération française de rugby avait été refusée par World Rugby, alors qu'il manquait quelques mois au joueur, arrivé en France fin 2018, pour remplir les critères de naturalisation (cinq ans sur le sol français).
Désormais, la probabilité de le voir endosser le maillot bleu dès le Tournoi est très forte. "Ça doit faire maintenant deux ans que les premiers contacts [avec le staff des Bleus] ont été effectués", a-t-il confié à Rugbyrama. Fabien Galthié avait d'ailleurs fait part de son souhait de le "capturer" au printemps dernier et l'avait convoqué pour un rassemblement lors du dernier Tournoi.
Une naturalisation à point nommé
Le profil rare (2,03 m et 145 kg) d'Emmanuel Meafou pourrait vite faire du bien aux Bleus. Le Toulousain, véritable "pousseur", est particulièrement à son aise en mêlée et difficile à arrêter près de la ligne (22 essais en 81 matchs avec les Rouge et Noir, des statistiques impressionnantes pour un deuxième ligne). Ce pur numéro 5 comblerait la place laissée vacante par le néo-retraité Romain Taofifenua, remplaçant lors de la dernière Coupe du monde. Le titulaire lors de la compétition, Thibaud Flament, n'est pas un spécialiste de ce rôle et a parfois manqué de puissance. Il semble plus épanoui à l'autre poste de deuxième ligne, en numéro 4.
Longtemps indéboulonnable mais perturbé par des blessures, qui l'ont privé du dernier Mondial, Paul Willemse (30 ans) reste une interrogation. Bastien Chalureau, troisième dans la hiérarchie et condamné en première instance en 2020 pour violences racistes, sera jugé en appel la semaine prochaine. Avant la Coupe du monde, Emmanuel Macron avait jugé "préférable" que le Montpelliérain ne soit plus sélectionné si sa peine était confirmée en appel.
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