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France-Argentine : pour une fois, les Bleus ont raté leur début de match et ont fini en beauté

Accrochés par de valeureux Pumas, les Français ont été indisciplinés en première période, avant que les remplaçants ne leur permettent d'obtenir la victoire, samedi. Une fois n'est pas coutume.

Article rédigé par franceinfo: sport - De notre envoyé spécial Elio Bono
France Télévisions - Rédaction Sport
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 3 min
A l'image de Gaël Fickou, les Bleus ont été accrochés par les Argentins en première mi-temps. (FRANCK FIFE / AFP)

Avouons-le, le scénario de la rencontre est atypique. Habitués à réussir leurs entames de match pour craquer dans le sprint final, les Bleus ont fait tout l'inverse contre l'Argentine, samedi 6 novembre (29-20), au Stade de France. Dominés dans les rucks et balbutiants ballon en main, les Français ont encaissé un essai casquette par Tomas Cubelli à la 22e minute. Le salut est, une fois n'est pas coutume, venu en deuxième période, avec les essais de Flament et Mauvaka. 

Un retard à l'allumage, vraiment ? Après tout, les Argentins n'ont pas capitalisé sur les scories françaises, et les Bleus menaient d'une courte tête à la pause (9-7). Mais ce score ne reflétait pas la domination des avants argentins. "On a fait beaucoup de fautes. Notre défense était en place mais trop indisciplinée", a admis Antoine Dupont après le match, au micro de France 2.

Les statistiques confirment l'impression du capitaine : les Français ont concédé sept pénalités dans le premier acte (treize au total, soit autant que les Pumas). Surtout, ils ont été dominés dans le jeu au sol, les gratteurs argentins ayant eu quasi systématiquement un temps d'avance sur les soutiens offensifs tricolores. "On a eu du mal à tenir le ballon sur nos offensives, alors qu'on voyait que quand on le tenait trois ou quatre temps de jeu, on arrivait à les mettre en difficulté", a complété le nouveau capitaine français.

Les Tricolores ont aussi manqué de sang-froid sur quelques chambrages argentins, se mêlant à plusieurs échauffourées en première période. Julien Marchand a écopé d'un carton jaune pour avoir cédé à une provocation de Marcos Kremer, également exclu pour dix minutes. "On est tombés dans leur jeu de l'agressivité, à leur parler, a déploré l'ailier Gabin Villière. On est arrivés à corriger le tir en nous concentrant sur nous-mêmes."

Des défaillances qui peuvent s'expliquer par les "retrouvailles", pour paraphraser Fabien Galthié. "L’équipe n'a pas joué ensemble depuis mars, soit huit mois", a expliqué le sélectionneur. L'équipe alignée samedi soir ne ressemble effectivement en rien au groupe expérimental qui a rivalisé avec l'Australie en juillet. Une absence d'automatismes donc, et ce même si sept des quinze titulaires jouent au Stade Toulousain.

Les "finisseurs" ont fait du bien

Sans jamais maîtriser leur sujet de A à Z, les Bleus ont quand même gommé une partie de leurs approximations après la pause. Les "finisseurs" si chers à Fabien Galthié ont apporté de la puissance et ont mieux fixé la défense argentine. "On a amené de l'intensité", a confirmé Jean-Baptiste Gros, entré en jeu au poste de pilier gauche. Avec Grégory Alldritt, Jonathan Danty et Peato Mauvaka, la densité apportée a fait plier les joueurs de Mario Ledesma.

Les Pumas avaient également les crocs de moins en moins aiguisés à mesure que les minutes défilaient. Emoussés après neuf matchs en trois mois, les Argentins ont craqué et parfois levé le pied en deuxième période. Leur réussite au plaquage a en tout cas été nettement moins performante, atteignant 79% sur l'ensemble de la partie (contre 95% pour les Bleus). Revigorés par l'apport du banc et un public du Stade de France enjoué, les coéquipiers de Matthieu Jalibert ont finalement pris la mesure de leurs adversaires. Mais cette prestation globale en demi-teinte pourrait ne pas suffire contre la Nouvelle-Zélande, dans deux semaines (samedi 20 novembre, 21 heures).

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