Six nations 2023 : du talent mais pas de confiance, la succession d'Eddie Jones à construire... L'Angleterre en quatre infos
Une année de Coupe du monde, la France qui remet son titre en jeu... C'est une édition 2023 du Tournoi des six nations pleine d'enjeux qui démarre les 4 et 5 février. Jusqu’au coup d'envoi des premiers matchs, franceinfo: sport vous présente les six nations engagées. Après le XV de France et celui du pays de Galles, place à l'Angleterre, mercredi 1er février.
La dynamique : un nouveau sélectionneur et des résultats à inverser
Après deux Tournois décevants (5e et 3e) et des tests d'automne durant lesquels l'Argentine et l'Afrique du sud l'ont emporté à Twickenham, la Fédération anglaise a changé son sélectionneur, l'emblématique Eddie Jones, pour le remplacer par son ancien assistant (de 2012 à 2020), Steve Borthwick. Six défaites en douze rencontres en 2022, c'était trop, et le match nul contre les All Blacks n'avait pas redoré suffisamment le blason du XV de la Rose. Mais les deux déplacements périlleux en Irlande et au pays de Galles ne seront pas simples à gérer dans ce Tournoi. "Ils ont décidé de faire confiance à un ancien international anglais, sans doute dans l'espoir qu'il ait les bons mots pour toucher le groupe", analyse Vincent Clerc. Le passage réussi de Borthwick à Leicester (champion d'Angleterre 2022, finaliste de la Challenge Cup 2021) laisse espérer une réussite similaire à la tête du XV de la Rose.
Les forces : du talent et du potentiel
Le XV de la Rose s'appuie sur un effectif bourré de talent. Les Anglais sont portés depuis plusieurs saisons par une génération et des cadres devenus incontournables, comme Owen Farrell, Maro Itoje, Henry Slade... "C'est une équipe de haut niveau, avec d'excellents joueurs", assure Yannick Nyanga, consultant France Télévisions. Le nouveau sélectionneur Steve Borthwick, lui-même ancien international anglais, a composé son groupe en effectuant quelques choix forts, n'hésitant pas à laisser de côté certaines individualités (Billy Vunipola, Jonny May), et redonnant le brassard de capitaine à Farrell.
L'Angleterre est aussi portée par des espoirs et de jeunes pépites qui prennent de l'ampleur (Marcus Smith, Jack van Poortvliet, Dan Kelly...). "Il y a du potentiel dans cette équipe d’Angleterre, depuis des années", affirme Vincent Clerc. "On sait que c'est est une grande nation de rugby, qu’elle sera sûrement au rendez-vous."
La faiblesse : un criant manque de confiance
Pour réaliser un bon Tournoi, les Anglais doivent retrouver la confiance qui les a fuis. " L’Angleterre est une bête blessée depuis maintenant deux ans", rappelle Vincent Clerc. Malgré les difficultés, la Fédération anglaise a longtemps hésité avant de se séparer d'Eddie Jones fin 2022, après quatre victoires seulement en 13 rencontres sur toute l'année.
"Ils ont perdu pas mal de matchs, tu as l’impression qu’ils sont un peu fatalistes sur les résultats, ce qui n’est pas habituel chez eux", abonde Dimitri Yachvili. Le XV de la Rose, 3e du dernier Tournoi après avoir fini 5e en 2021, doit avant tout se rassurer pour repartir de l'avant. Mais pour y parvenir, elle devra relever le défi des blessés : Slade, Lawes sont notamment blessés pour le premier match, Daly pour l'ensemble de la compétition.
Le joueur à suivre : la renaissance de Maro Itoje ?
Pour Maro Itoje, le Tournoi des six nations 2023 peut être synonyme de renouveau. Le Londonien a, lui aussi, connu deux dernières années délicates, en sélection, où il avait perdu son statut de titulaire indiscutable, comme en club, avec la relégation administrative des Saracens en deuxième division.
Mais avec son style de jeu percutant et explosif, il a tout à bénéficier de l'arrivée de Steve Borthwick. Le nouveau sélectionneur, ancien deuxième ligne comme parfois Itoje, compte sans doute sur la puissance du joueur de 28 ans au coeur de son dispositif. Car, quand il est en confiance, Itoje est souvent capable d'élever le jeu de toute son équipe.
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