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Irlande-France : bataille des rucks, une discipline à rectifier... Les clés du match du Tournoi des six nations

Les Bleus disputent samedi (15h15), leur deuxième match dans ce Tournoi des six nations chez des Irlandais impressionnants lors de leur première sortie à Cardiff.
Article rédigé par Elio Bono, franceinfo: sport
France Télévisions - Rédaction Sport
Publié
Temps de lecture : 3 min
Tadhg Beirne souverain sur un ballon haut lors de France-Irlande, le 12 février 2022 à Saint-Denis. (FRANCK FIFE / AFP)

Malmenés en Italie le week-end dernier (victoire 29-24), les Bleus se déplacent en Irlande pour leur deuxième match dans le Tournoi des six nations, samedi 11 février à 15h15 (à suivre en direct sur France 2 et france.tv). Avec la même équipe de départ, un immense défi les attend chez un XV du Trèfle impressionnant à Cardiff samedi (succès 34-10) et vainqueur de 18 de ses 20 derniers matchs. 

La discipline, facteur clé

Avec 18 pénalités concédées, les Bleus ont affiché une indiscipline record en Italie. "C'est juste un avertissement", a tenu à dédramatiser le centre Gaël Fickou mercredi. Il n'empêche, cet axe de travail a constitué une priorité dans la préparation du déplacement en Irlande. Pour battre le XV du Trèfle lors des deux précédents affrontements dans le Tournoi, les Français avaient été sanctionnés sept et neuf fois. "Si on ne rectifie pas notre niveau dans ce secteur, on va perdre de quinze, vingt ou trente points", a prophétisé l'entraîneur de la défense française, Shaun Edwards.

Canaliser son agressivité est d'autant plus important que cette équipe d'Irlande, galvanisée par son public, devrait jouer les pénalités à la main ou en touche. Impressionnants sur leurs ballons portés au pays de Galles (11 mauls gagnés sur 11), ils infligeraient un défi physique intense aux Bleus, qui ont affiché des lacunes dans ce secteur cet automne.

Le combat : qui remportera la bataille des rucks ?

Parmi la flopée de fautes françaises à Rome, 10 ont été concédées dans des mêlées spontanées, dont sept dans le premier acte. Fabien Galthié s'était ainsi résigné, à la pause, à interdire à ses troupes de mettre "les mains dans les rucks". Face à des Irlandais pas loin d'être impériaux dans ce secteur, il ne faudra pas non plus s'éparpiller. "C'est costaud, c'est propre, ça joue bien, ça joue vite, ça joue juste", a énuméré le deuxième ligne Thibaud Flament à propos des Verts.

Même amputé de son pilier droit Tadhg Furlong, le pack irlandais reste féroce. "Ça va être un grand bras de fer jusqu'à la 80e minute", a schématisé l'ouvreur français Romain Ntamack. Capables d'enchainer une quinzaine de phases de jeu avant de faire plier la défense galloise samedi, les Irlandais tenteront d'imposer une cadence similaire aux Bleus. Lesquels devront profiter des rares fenêtres pour gratter des ballons.

Alors que les Gallois ont longtemps dominé sans parvenir à marquer faute de précision dans le coeur de la seconde période, ce sont les Irlandais qui s'échappent définitivement avec ce 4e essai, synonyme de bonus offensif et signé de son flanker, Josh van der Flier (10 - 34).
Journée 1 : l'essai du bonus irlandais signé Josh van der Flier Alors que les Gallois ont longtemps dominé sans parvenir à marquer faute de précision dans le coeur de la seconde période, ce sont les Irlandais qui s'échappent définitivement avec ce 4e essai, synonyme de bonus offensif et signé de son flanker, Josh van der Flier (10 - 34).

Un duel de charnières expérimentées et complémentaires

Jamison Gibson-Parks absent à la mêlée, l'Irlande présente sa charnière historique et désormais septuagénaire, composée de Conor Murray (33 ans) et Jonathan Sexton (37 ans). Les deux gaillards, sobres mais justes dans l'animation à Cardiff, vont faire face au duo Antoine Dupont-Romain Ntamack, désormais charnière la plus capée de l'histoire des Bleus (22 associations). "Ce sont des joueurs qu'on admire, qui durent dans le temps et sont toujours aussi performants", a loué Romain Ntamack dans des propos rapportés par l'AFP.

Antoine Dupont, plus mobile et fantasque, tentera de prendre le dessus sur un vis-à-vis davantage gestionnaire. Sexton et Ntamack se livreront, quant à eux, un duel dans le jeu au pied courant. A Rome, le Français a brillé en la matière, offrant deux essais sur un plateau à ses coéquipiers. Quant au joueur du Leinster, il gardera sous pression l'arrière tricolore Thomas Ramos en l'arrosant de chandelles.

La patience comme maître mot

Extrêmement méthodiques au cours de leurs longues séquences de sape au pays de Galles, les Irlandais savent se montrer patients. Il va s'agir, pour l'équipe de France, de sortir indemnes de ces longues phases de jeu. Défensivement, l'Irlande a également des ressources. Dominés territorialement et en termes de possession par les Gallois en seconde période, les joueurs d'Andy Farrell n'ont jamais réellement tremblé. Mieux, ils se sont recentrés après ce temps faible pour inscrire l'essai du bonus dans les dernières minutes.

A ce jeu, la France a aussi du répondant. Habitués à attaquer fort puis à flancher au retour des vestiaires, les Bleus ont remporté trois de leurs quatre derniers matchs grâce à des essais en fin de rencontre. Leur choc contre l'Afrique du Sud en novembre l'a montré, les Français savent également subir des assauts proches de leur ligne sans rompre.

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