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"On se sent totalement intégrées", se félicite une joueuse après l'autorisation des personnes transgenres dans les compétitions de rugby

La Fédération française de rugby a autorisé les joueurs et joueuses transgenres à participer à toutes les compétitions officielles à compter de la saison prochaine.

Article rédigé par franceinfo - Fanny Lechevestrier
Radio France
Publié
Temps de lecture : 1 min
Alexia Cérénys lors de la cérémonie des OUT d'or 2019 (18 juin 2019). (CAMILLE RICHER pour l'AJL)

"On voit une évolution positive du rugby dans l'inclusion et dans la lutte contre les discriminations", confie à franceinfo lundi 17 mai Alexia Cérénys, première joueuse de rugby transgenre en France, qui évolue au sein de l'équipe féminine de Lons, dans les Pyrénées-Atlantiques. "On se sent totalement intégrées", témoigne la rugbywoman, après la décision de la Fédération française de rugby qui autorise à partir de la saison prochaine la participation à toutes les compétitions officielles des personnes transgenres. Cette décision, dont l'annonnce a été faite en cette journée mondiale de lutte contre l'homophobie, la transphobie et la biphobie, est importante dans le monde du sport. La fédération française de rugby est la première à inclure dans ses règlements les personnes trans dans toutes ses compétitions, féminines et masculines. 

Encore de nombreux préjugés

Alexia Cérénys espère bien que cette nouvelle réglementation et sa médiatisation vont permettre de faire tomber quelques tabous. La fédération internationale de rugby, pour sa part, recommande par exemple de ne pas intégrer les trans dans les compétitions internationales, au nom de l'équité sportive et de la sécurité des joueuses. "Je trouve ça totalement hallucinant. Avec le traitement hormonal, on rééquilibre tout, on repart à zéro, explique Alexia Cérénys. Je ne vois pas pourquoi je suis plus un danger qu'une fille internationale qui est professionnelle. Je pense notamment aux Anglaises, qui sont plus grandes et plus costaudes que moi. Elles ont des mensurations totalement hallucinantes." À 35 ans, Alexia Cérénys compte bien s'investir encore plus, pour mieux lutter contre ces préjugés et que l'inclusion devienne la règle pour toutes les fédérations sportives.

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