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Rugby : les personnes transgenres autorisées dans les compétitions par la FFR

À partir de la saison prochaine, les personnes transgenres pourront intégrer les équipes de rugby et participer à toutes les compétitions officielles, a annoncé, lundi la Fédération française de rugby.

Article rédigé par franceinfo: sport avec AFP
France Télévisions - Rédaction Sport
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2 min
Un match de rugby lors de l'Union Cup à Dublin, le 8 juin 2019, le plus grand tournoi LGBT d'Europe. Le 17 mai 2021, la FFR a annoncé que les transgenres seraient autorisés dans les compétitions nationales à partir de la saison 2021-2022. (PAUL FAITH / AFP)

À l'occasion de la journée mondiale contre l'homophobie, la transphobie et la biphobie, la Fédération française de rugby a annoncé lundi 17 mai qu'elle autorisait les personnes transgenres à intégrer et participer pleinement à toutes les compétitions officielles dès la saison prochaine. 

"Considérant qu'il était temps que la pratique du rugby soit en cohérence avec la vie que l'on a choisie, et non celle qui nous a été assignée, la FFR a décidé de permettre aux trans-identitaires, transsexuels et transgenres de participer à toutes ses compétitions officielles", a détaillé l'instance dirigeante du rugby français. 

La Fédération s'est ainsi appuyée sur la commission fédérale CADET (commission anti-discriminations et égalité de traitement) "afin d'amorcer un véritable changement pour l'intégration totale et sans condition de la communauté LGBT+ dans le rugby". La FFR devient par conséquent la première fédération sportive hexagonale à inclure les athlètes transgenres dans son réglement

La participation des femmes trans dans le sport féminin fait toujours débat

Les personnes trans, réassignées physiquement, peuvent ainsi évoluer dans toutes les compétitions officielles organisées par la FFR si elles sont reconnues administrativement. Toutefois, les femmes trans (nées hommes) "non opérées" devront en outre attester qu'elles "suivent un traitement hormonal depuis a minima 12 mois" et ne dépassant pas le seuil de 5 nanomole/litre du taux de testostérone. Les hommes trans (nés femmes) n'ont à l'inverse aucune restriction. Une commission adéquate étudiera également chaque cas dans un délai de deux mois "pour valider l'iniquité des gabarits dépassant la norme médiane et dans un esprit d'inclusion", précise la FFR.

En octobre, World Rugby avait "recommandé" que les femmes trans ne disputent pas ses compétitions élite ou internationales féminines, durant lesquelles "la taille, la force, la puissance et la vitesse sont cruciales", car "la sécurité et l'équité ne (peuvent) être assurées" aux femmes non trans. "En revanche, cette disposition ne doit pas empêcher les fédérations nationales de faire preuve de flexibilité dans leur application des directives dans le rugby amateur", avait alors souligné la Fédération internationale de rugby.

Plusieurs athlètes féminines de haut niveau, dont l'ex-championne de tennis américaine Martina Navratilova, les athlètes britanniques Kelly Holmes et Paula Radcliffe, ont manifesté leurs inquiétudes sur les préjudices éventuels que pourrait apporter au sport féminin la participation d'athlètes trans, potentiellement plus puissantes.

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