"Je ne m'y attendais pas, loin de là" : Guy Novès revient sur son éviction du poste de sélectionneur du XV de France
L'ancien sélectionneur du XV de France se livre pour la première fois depuis son licenciement dans les colonnes du "JDD".
"Je ne parlerai pas au passé puisque je le vis toujours très mal." L'ancien sélectionneur du XV de France Guy Novès, remplacé par Jacques Brunel, revient pour la première fois sur son licenciement, dimanche 7 janvier, dans un entretien accordé au JDD. "Je ne m'y attendais pas, loin de là", résume-t-il avec amertume, après avoir appris son éviction par voie de presse, le 21 décembre.
Je n'arrive toujours pas à comprendre pourquoi je ne pourrai jamais réaliser l'objectif que nous nous étions fixés en 2016 lors de ma prise de fonction : celui de construire un projet de jeu et un groupe de joueurs destinés à être performants non pas immédiatement, mais en vue de la Coupe du monde 2019.
Guy Novès, ancien sélectionneur du XV de Franceau "JDD"
Après avoir tout gagné (10 titres de champion de France, 4 coupes d'Europe) en tant qu'entraîneur du Stade Toulousain, Guy Novès a beaucoup perdu avec le XV de France. Dans ce long entretien au JDD, il répond point par point aux critiques qui lui ont été adressées par le président de la Fédération française de rugby (FFR), Bernard Laporte. On lui reproche un manque de complicité avec les joueurs ? "Les nombreux soutiens que je reçois encore à l'heure actuelle de la part des joueurs que j'ai sélectionnés démontrent que j'ai justement su les fédérer et être apprécié d'eux."
Guy Novès pointe la "désorganisation" de la FFR
A-t-il manqué sa communication avec les clubs du Top 14 ? "J'analysais tous les matchs à la télévision (...) et je déléguais mes adjoints dans les stades et auprès des staffs." Guy Novès assure également qu'il prévenait systématiquement les entraîneurs avant de sélectionner leurs joueurs. Et ajoute qu'un jour, il a dû passer par le président du RCT, Mourad Boudjellal, pour avertir le club toulonnais alors entraîné par Bernard Laporte, avant sa prise de pouvoir à la FFR en décembre 2016. Ce dernier, en effet, ne répondait pas à ses appels.
L'ancien sélectionneur pointe aussi une "désorganisation" au niveau de la FFR. "Avant de partir en Afrique du Sud, explique par exemple Guy Novès, la FFR a décidé d'un plan de communication sans aucun objectif rugbystique en choisissant de constituer deux groupes de joueurs, l'un pour Mayotte, l'autre pour La Réunion." L'inimitié entre Bernard Laporte et Guy Novès n'est pas près de de s'apaiser.
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