France-Géorgie : 5 choses à savoir sur le 2e test-match du XV de France
Après sa victoire face aux Argentins (29-20, le 6 novembre), le XV de France affronte les Géorgiens, dimanche, à Bordeaux.
L’occasion de rendre une copie moins brouillonne. Une semaine après leur victoire laborieuse face aux Pumas au Stade de France (29-20), les Bleus ont l’occasion de se racheter, dimanche 14 novembre à 14 heures (en direct sur France 2 et France.tv). Pour ce deuxième match de la tournée d’automne, le XV de France retrouve, pour la deuxième fois de son histoire, les Géorgiens.
Avec une composition peu renouvelée – cinq changements à l’avant, un seul à l’arrière –, les Bleus ont rendez-vous à Bordeaux, dans un stade Matmut-Atlantique annoncé quasi complet, pour une rencontre qui s’annonce "rugueuse", selon le co-entraîneur des avants français, Karim Ghezal.
Ultime répétition avant les Blacks
Après l’opposition face à des Argentins agressifs mais émoussés, et avant le choc face aux Néo-zélandais samedi 20 novembre, l'équipe de France dispose d'une belle opportunité pour éprouver ses nouvelles tactiques. Douzième au classement World Rugby, la Géorgie est l’adversaire le moins relevé des Bleus dans cette tournée d’automne.
Malgré les absences de Gela Aprasidze et Misha Nariashvili, demi de mêlée et pilier de Montpellier, les Géorgiens veulent bousculer les Français en répétant le schéma combatif des Argentins. "On s’attend à une grosse entame en nous prenant sur ce qui n’a pas forcément marché en première période contre l’Argentine, notamment les rucks et le jeu au sol, déclarait, lucide, le 9 novembre, Cameron Woki, qui sera titulaire en deuxième ligne. On est focus là-dessus." Charge aux Bleus de montrer qu’ils ont appris de leurs erreurs.
Jalibert-Ntamack, acte II
Malgré une prestation décevante face aux Pumas, l’association entre les deux ouvreurs de métier Matthieu Jalibert et Romain Ntamack est reconduite face à la Géorgie. Le premier est confirmé à l’ouverture et le second reste au centre. En quittant la pelouse à la 54e minute, le 6 novembre, le Toulousain paraissait abattu. Parviendra-t-il à se remobiliser ? "On a discuté avec lui et aussi avec Matthieu sur des choix qui auraient pu être meilleurs. On avait des solutions pour, malgré tout, faire mieux. La responsabilité est partagée", assurait, jeudi 11 novembre, l'entraîneur des arrières français Laurent Labit, soutenant que "Romain n'est pas sacrifié".
Face aux Lelos, surnom de l'équipe géorgienne, le sélectionneur Fabien Galthié compte sur l’expérience acquise contre les Pumas et à la semaine d’entraînement pour rendre le duo efficace. "On prend les moments à vivre ensemble pour progresser. Romain doit s’améliorer dans son jeu, la communication avec Matthieu. Après ce ne sont pas deux joueurs qui vont changer le jeu de l’équipe : c’est l’ensemble des joueurs qui doit s’adapter à une organisation différente", a rappelé le sélectionneur.
Un pack français renforcé
Des avants massifs au jeu rugueux. Si la Géorgie est d’abord réputée pour ses lourds piliers, son capitaine Merab Sharikadze refuse de résumer les Lelos à cette description : "Nous ne voulons pas seulement être physiques, mais aussi proposer un rugby de qualité, que tout le monde prenne du plaisir à regarder. C’est un match particulier. Une bonne occasion de montrer ce que nous valons."
Il n’empêche que le pack géorgien demeure puissant. Et après avoir vu ses joueurs bousculés par des Pumas agressifs, Fabien Galthié a préféré solidifier son paquet d’avants. Le troisième-ligne Grégory Alldritt retrouve sa place de titulaire. Entré en jeu dans les vingt-cinq dernières minutes contre l’Argentine, le Rochelais avait apporté toute sa solidité. Autre Rochelais appelé pour renforcer le pack français : l’expérimenté Uini Atonio, qui remplace le pilier droit Mohamed Haouas.
Des Géorgiens en terrain connu
Nombre de Géorgiens n’auront pas le mal du pays à Bordeaux. Parmi les 15 titulaires, dimanche, sept évoluent en Top 14. Et le banc géorgien compte sept autres joueurs évoluant dans l'élite française. Un avantage non négligeable dont témoignait le sélectionneur dans les colonnes de L’Équipe, vendredi 12 novembre : "Ils vont nous apporter les informations précieuses pour tenter d’éviter les points forts des Bleus et d’appuyer sur les points faibles…"
Au total, 56 Géorgiens évoluent en Top 14 et Pro D2. Sans surprise, la majorité (68%) occupe un poste de pilier.
Un seul précédent contre la Géorgie
L’étude des statistiques des rencontres France-Géorgie a le mérite d’être brève. Les deux équipes se sont affrontées une seule fois : le 30 septembre 2007, à l'Orange- Vélodrome de Marseille. En phase de poules de la Coupe du monde, les Bleus de Bernard Laporte avaient écrasé les Géorgiens 64 à 7, avec pas moins de neuf essais. "C’était il y a longtemps. Nous avons eu l’opportunité depuis d’affronter des pays de premier plan et nous avons progressé", a assuré le sélectionneur Levan Maisashvili.
La Géorgie souffre de la faible fréquence de ces rencontres face à des cadors. Et du manque de répondant dans le Tournoi des Six Nations B, compétition qu’elle a remportée en mars pour la treizième fois. Les Lelos restent sur une défaite (40-9) face aux champions du monde sud-africains le 2 juillet. Après les Bleus, ils affronteront les Fidji le 20 novembre.
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