Le rugby, sport brutal ? "Ce n'est pas plus violent que le foot !", assurent ces parents qui inscrivent leurs enfants en club

Dans les clubs de rugby, les adhésions sont en nette hausse, notamment chez les petits. Un effet Coupe du monde que les blessures, notamment celle d'Antoine Dupont, ne semblent pas remettre en question.
Article rédigé par Christophe Vincent
Radio France
Publié
Temps de lecture : 2 min
Entraînement d'enfants à Lyon, en marge d'un entraînement public des All Blacks, le 4 octobre 2023. (ROMAIN DOUCELIN / HANS LUCAS VIA AFP)

Quand on leur demande qui est leur joueur préféré, la réponse est unanime : "Antoine Dupont !" Lisandro et Manoa sont comme leurs papas, Clément et Alexandre, incollables sur la blessure à la pommette du capitaine des Bleus, Antoine Dupont, et sur ses chances de revenir pour d'éventuels quarts de finale. 

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Clément et Alexandre évoquent leurs propres bobos passés sur les terrains de rugby. "J'ai un kiné qui ne veut plus de moi comme client, confesse le premier en riant. Quelques fractures du nez, la clavicule, des entorses, quelques KO, mais bon... Rien de bien méchant !" "Moi, j'ai arrêté il y a deux ans, enchaîne le second. J'ai pris des coups... Mais j'en ai donné aussi !"

Les gamins, comme les parents, minimisent les risques : "On peut plaquer les autres, on apprend à tomber par terre, à esquiver, à ne pas foncer droit dedans. C'est cool, quoi !" Un constat approuvé par les papas : "Quand ils sont petits, explique Clément, ils aiment plus jouer au ballon que de se rentrer dans le lard et de se faire mal, c'est plus pour évacuer l'énergie." "On leur apprend beaucoup l'évitement, renchérit Alexandre. Ce n'est pas plus violent que le foot où on peut avoir beaucoup de coups sans s'y attendre, et où on a des blessures tout aussi graves." 

"Ne pas trop avoir peur et les laisser jouer"

Mais alors, la blessure d'Antoine Dupont ? De quoi décourager les vocations ? "C'est surtout les mamans, s'amuse Alexandre. Pour les papas, ce n'est pas un problème ! Mais pour les mamans, un peu..." "On les protège, confirme une de ces mamans, finalement pas si inquiète que ça. On leur met casque, protège-dents, etc. Il ne faut pas trop avoir peur et puis il faut les laisser jouer... C'est un beau sport, un bel esprit."

Cet esprit, Vicky Gierens l'a trouvé au XV Gaulois Charentillais, en Touraine. Un club dopé par la Coupe du monde : "A la rentrée, c'est vrai qu'on a eu 30% d'adhésions, donc de licences en plus ! On avait fait des initiations en juin pour faire découvrir le rugby, et là, la Coupe du Monde, ça nous aide à avoir beaucoup plus d'enfants ! C'est sympa, c'est cool."

Et tous rêvent d'un premier trophée mondial pour le XV de France. "Depuis que Galthié est arrivé, il y a quelque chose qui a démarré il y a bien plus longtemps et qui se poursuit avec la Coupe du monde", affirme Clément. "On est à fond derrière les Bleus, surtout que cette année, développe Alexandre. Il y a quand même une grosse chance de la gagner ici, à la maison ! Sur la Ligue Occitanie, c'est environ 20% d'inscriptions en plus sur les clubs directement liées à la Coupe du monde. L'équipe gagne, ça fait venir les enfants." Et les petits confirment : "La Coupe du monde, c'est en France et c'est encore trois fois mieux !" Vendredi soir, tous seront au stade ou devant leurs écrans, pour que la fête continue jusqu'en finale.

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