Coupe du monde de rugby : France-Afrique du Sud, le match le plus attendu et le plus redouté

Les Bleus défient les champions du monde sud-africains en quart de finale du Mondial, dimanche. Une rencontre marquée sur le calendrier depuis l’arrivée de Fabien Galthié aux commandes.
Article rédigé par Maÿlice Lavorel, franceinfo: sport
France Télévisions - Rédaction Sport
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 3 min
La joie des Bleus lors du match de Coupe du monde face à l'Italie, à Lyon, le 6 octobre 2023. (OLIVIER CHASSIGNOLE / AFP)

Le champion du monde en titre contre le pays-hôte favori à domicile, la deuxième nation mondiale face à la troisième, deux des trois derniers meilleurs joueurs du monde, Antoine Dupont et Pieter-Steph du Toit, présents sur la pelouse… C’est un choc au sommet qui va se jouer entre la France et l’Afrique du Sud pour clore les quarts de finale, dimanche 15 octobre, au Stade de France. Sur la pelouse de Saint-Denis, ils vont jouer le match le plus attendu et le plus redouté du mandat de Fabien Galthié, celui que tout le monde a dans les têtes et qui est entouré dans le calendrier du sélectionneur depuis plus de trois ans.

Une fois la qualification validée contre l’Italie, Fabien Galthié a d’ailleurs qualifié à trois reprises le sommet à venir de "deuxième finale", après une "première finale" disputée contre les All Blacks lors du match d’ouverture. "On reçoit le tenant du titre à domicile pour un quart de finale, c’est la Coupe du monde, la compétition suprême pour tout joueur de rugby, c’est un titre qu’on n’a jamais réussi à décrocher… Ce sont autant de raisons qui montrent à quel point ce match est important et avec enjeu", résume Dimitri Yachvili, ancien international et consultant pour France Télévisions.

Une "deuxième finale"

De l'enjeu, c'est peu dire. Cette confrontation contre les Springboks représente le début de l'apogée de tous les efforts et toute la préparation du groupe depuis 2020. "On passe des saisons entières à se préparer pour vivre ces moments de phase finale", a ainsi assuré l'entraîneur en charge des avants William Servat. Ce quart de finale est surtout une étape essentielle du plan de route fixé par le staff de l’équipe de France, censé mener jusqu’à un sacre historique le dernier week-end d’octobre au Stade de France, et qui passe forcément par un succès en terres dionysiennes dimanche soir.

D'autant que le XV de France a échoué en quarts lors des deux dernières éditions, fessé par la Nouvelle-Zélande en 2015 (62-13), et renversé par le pays de Galles en 2019 (20-19). Aucun joueur français présent sur la pelouse n’a remporté de match à élimination directe en Coupe du monde. "On passe sur un quart de finale où on sait qu’on n’a pas le droit à l’erreur [...] On aura l’occasion d’accéder à une demi-finale, forcément c’est beaucoup", a concédé le pilier Reda Wardi, qui dispute son premier Mondial.

De l'excitation à la peur du vide

C’est également la stature de l’adversaire qui rend l’affrontement magique et majeur. Depuis décembre 2020 et un tirage au sort qui a fait couler beaucoup d’encre depuis, les Bleus savaient qu’ils feraient face à une opposition relevée pour leur premier match à élimination directe. En parallèle de leur avancée dans la poule A, le terrain a aussi rendu son verdict dans le groupe B. Et propulsé l’Afrique du Sud, championne du monde en titre, comme futur adversaire au sommet.

Seulement battus par les Irlandais dans un match fou d’intensité, les Springboks sont pour l’instant apparus très solides dans la défense du trophée Webb Ellis. Et à ces appuis bien ancrés, ils ont ajouté un soupçon de surprise en décidant de bouleverser leur composition d’équipe, et donc leur philosophie, sans doute plus portée vers le jeu dimanche soir. "C’est un jeu d’échecs. Préparer ces matchs-là, c’est un niveau de stratégie poussée à son paroxysme. C’est parfait", a savouré Fabien Galthié.

Mais qui dit immense attente, dit aussi peur du vide. Car ce match est sans doute autant espéré que craint. Parce que c’est l’actuelle meilleure nation de l’hémisphère sud en face. Parce que si le sort ne souriait pas aux Bleus, cela signifierait la fin amère et hâtive d’un rêve commun, et tous les regrets qui iraient forcément avec. Une éventualité à laquelle les Bleus ne veulent pas penser, eux qui assurent rester dans leur bulle et regarder uniquement de l'avant. "Si on n’est pas prêts à ça, on n’est pas prêts à aller là où on veut aller", a tranché le capitaine retrouvé Antoine Dupont, deux jours avant le match. Car deux nouvelles finales les attendent ensuite pour décrocher le Graal.

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