Racing 92-La Rochelle : Grégory Alldritt signe une performance stratosphérique en demi-finale de Champions Cup
Nommé homme du match, le troisième ligne centre rochelais a surnagé lors d'un match décousu et brouillon, dimanche.
Inusable, inoxydable, un homme de fer aux mains soyeuses et aux trois poumons… On ne sait plus quel qualificatif user pour traduire l'envergure du bonhomme. Aussi brillant dans les tâches obscures que précieux dans les zones de marque, Grégory Alldritt n'en finit plus de prendre la lumière.
Grand artisan du Grand Chelem décroché par le XV de France il y a plusieurs mois, le Rochelais a poursuivi sur sa lancée. Il reste tout aussi précieux pour son club. Dire qu'il a pleinement participé au succès des siens contre le Racing 92 en demi-finale de Champions Cup, dimanche 15 mai, relève de l'euphémisme.
Certes, le colosse a pris part au festival d'imprécisions avec deux en-avant (2e, 24e) et qu'on l'a vu au moins une fois s'empaler sur Wenceslas Lauret sans avancer d'un pouce, mais les échecs du troisième ligne se résument à cela. L'essai particulièrement important qu'il marque en force juste avant la mi-temps, permettant aux siens d'enfin concrétiser leur domination et de rester dans le match, ne représente que la partie visible d'une performance de haut vol. Avec 13 plaquages, il est notamment le Rochelais s'étant le plus employé en défense avec Victor Vito (12).
Au four et au moulin
Que dire de la phase offensive ? Au-delà de son essai, Grégory Alldritt a marqué par sa disponibilité. En offrant sans cesse des solutions à une charnière sous pression, il a permis à ses coéquipiers de trouver de l'avancée. Le Maritime est le joueur qui a réalisé de plus de courses ballons en main (18 au total, soit huit de plus que son dauphin, le Racingmen Yoan Tanga).
Cette débauche d'énergie s'est avérée aussi généreuse qu'efficace. Alors que les trois-quarts sont souvent rois de ce genre de statistiques, c'est bien le natif de Toulouse qui a avalé le plus de mètres (129), cassant de nombreux plaquages par sa puissance et ses choix pour avancer. Ses courses variées, tantôt dans l'intervalle, tantôt destinées à un duel frontal, lui ont permis d'être le joueur ayant battu le plus de défenseurs (neuf contre quatre pour Camille Chat). Seul son coéquipier Dillyn Leyds parvient à suivre le rythme (107). A titre de comparaison, le meilleur francilien Louis Dupichot doit se contenter de 55 mètres parcourus.
Il faudra au moins le même Grégory Alldritt stratosphérique pour que La Rochelle espère rivaliser contre le Leinster en finale, le 28 mai. Ses coéquipiers devront assurément l'épauler plus vigoureusement pour décrocher le Graal.
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