Challenge Cup : Montpellier, un titre salvateur tout en contraste
Les Montpelliérains ont remporté la finale de Challenge Cup face à Leicester (18-17) sur la pelouse de Twickenham, vendredi, après une rencontre où le MHR aura montré deux visages.
Dans une finale de Challenge Cup très serrée, Montpellier a su trouver les ressources pour l'emporter sur le fil face à Leicester (18-17) et décrocher sa deuxième Challenge Cup dans son histoire après 2016, vendredi 21 mai. Malgré une défense aux abonnés absents et deux cartons jaunes récoltés, deux éclairs de génie en attaque, signés Vincent Rattez et Johan Goosen, ont permis au MHR de tenir le choc en fin de rencontre.
Cela pourrait être le résumé de la saison du MHR. Capable d'enchaîner neuf défaites au coeur de l'hiver, ce qui aura coûté sa place sur le banc à Xavier Garbajosa, mais aussi de compiler neuf victoires lors de ses dix dernières rencontres (toutes compétitions confondues) pour remporter le deuxième titre de son histoire. Face aux Tigers, il y a le visage négatif, avec une forte indiscipline, et celui plus positif, d'un réalisme assassin et salvateur pour les Héraultais.
Une trop grande indiscipline montpelliéraine
Habitués à être solides dans la conquête et sur les fondamentaux ces derniers mois, les Héraultais ont été pris à leur propre jeu dans cette deuxième finale de Challenge Cup de leur histoire. Pénalisés à quatre reprises dans les douze premières minutes, les partenaires de Fulgence Ouedraogo n'ont pas vu la lumière sur les ballons portés de Leicester jusqu'à l'heure de jeu. Les cartons jaunes d'Alexandre Bécognée (30e) et de Guilhem Guirado (46e) ont été les conséquences des fautes à répétition et jugées trop importantes par l'arbitre Andrew Brace.
Le pack des Anglais a donc logiquement appuyé sur ce point et enfoncé le clou sur une longue séquence de jeu dans les 22 mètres montpelliérains par le deuxième ligne Harry Wells qui a recollé au score, suite à la transformation de George Ford (10-10, 35e). Même scénario dès la reprise avec un essai précoce du Sud-Africain Jasper Wiese qui a continué l'opération démolition pour permettre à Leicester de creuser l'écart (10-17, 46e) dès le retour des vestiaires. Un véritable paradoxe avec une attaque peu alimentée, mais qui par deux éclairs a su renverser la vapeur.
Une attaque du MHR ultra-réaliste
Malgré les sorties précoces sur blessure du troisième ligne aile, Fulgence Ouedraogo (27e) puis de l'ailier Arthur Vincent (44e), obligé de prendre la direction des vestiaires sur protocole commotion, Montpellier ne s'est pas démobilisé. L'essai de Vincent Rattez (7-3, 14e) a même déclenché les hostilités, malgré le peu de ballons d'attaque du MHR dans le premier acte. Une conclusion tout en opportunisme de l'ailier international.
Mise sur la défensive, la ligne de trois-quarts, comme la charnière montpelliéraine Benoît Paillaugue - Alex Lozowski, n'ont pas été souvent à leur avantage. Mais le réalisme était là, comme sur cette chandelle bien réceptionnée par Ngandebe et transmise ensuite à Paillaugue pour servir le trois-quarts centre Goosen qui est allé plonger en terre promise (18-17, 58e).
Un pragmatisme qui a bien failli disparaître et leur coûter la victoire, surtout avec les deux pénalités manquées de Paillaugue et Pollard à deux moments clés du match (9 points abandonnés au pied dans ce match). "On a eu deux ballons en attaque durant ce match et on a marqué deux essais. [...] On a été pragmatiques comme ce qu'on a montré depuis deux mois", a d'ailleurs déclaré l'entraîneur Philippe Saint-André, à la fin du match.
Un point, cela fait toute la différence entre une saison totalement ratée, et un trophée qui redonne le sourire à un MHR qui disputera, la saison prochaine, la Champions Cup.
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