Rugby : après le retrait de Bernard Laporte "il faut laisser la parole aux clubs" pour désigner le nouveau président, estime le patron de la Ligue d'Ile-de-France
"Il faut laisser la parole aux clubs", a affirmé vendredi 23 décembre sur franceinfo Florian Grill, président du conseil d’administration de la Ligue régionale d'Ile-de-France de rugby, alors que Bernard Laporte, l'actuel président de la Fédération française de rugby (FFR), a précisé vendredi les modalités de sa mise en retrait à la suite de sa condamnation pour corruption. Il a notamment indiqué qu'il proposerait lui-même le 6 janvier au bureau fédéral de la FFR le nom d'un président délégué. Ce dispositif "ne correspond pas exactement à ce que nous pensons être les attentes des clubs", alerte Florian Grill. Il appelle également au "départ" du comité directeur de la FFR pour apaiser les choses.
franceinfo : Comment jugez-vous le dispositif proposé par Bernard Laporte ?
Florian Grill : C'est un dispositif qui ne correspond pas exactement à ce que nous pensons être les attentes des clubs. Les clubs voudraient un vrai vote et pas simplement un référendum sur "pour ou contre" une personne qui serait désignée par Bernard Laporte, président condamné, qui désigne son successeur. C'est vrai que c'est un peu surprenant.
Est-ce que vous y croyez à cette mise en retrait de Bernard Laporte ?
Ce sera à la ministre, puisqu'elle a demandé des garanties, de vérifier ce point-là. Au départ, Bernard Laporte déclarait dans le Journal du dimanche il y a peu qu'il voulait rester président. Maintenant, il n'a plus du tout de rôle officiel. En tout cas, maintenant, il est clairement retiré. C'est une avancée. Pour autant, il faut aller plus loin. Plus loin, ce sont des élections générales et pour ça, il faudrait que le comité directeur assume un petit peu ses responsabilités. Au rugby, on gagne et on perd ensemble. Donc le comité directeur, qui a gagné avec Bernard Laporte avec 13 clubs d'écart, Bernard Laporte se retirant, devrait partir avec lui.
Est-ce qu'il est difficile pour un comité directeur, qui a été élu avec Bernard Laporte, d'enfoncer le clou après la décision qui a été prononcée par la justice ?
C'est une question de responsabilité. Dans huit mois, il y a une Coupe du monde. C'est un événement majeur pour le rugby français, un événement majeur pour le pays. On a besoin d'apaisement, on a besoin de calme. Je pense que l'apaisement viendra d'une position claire. Il faut laisser la parole aux clubs. D'autant plus que les statuts de la Fédération française de rugby sont très clairs. Ce sont les clubs et uniquement les clubs qui désignent le président dans un vote et pas dans un référendum sur un nom.
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