Reportage "Nager pour quelque chose de plus grand" : Léon Marchand veut briller aux prestigieuses finales universitaires américaines

Article rédigé par Jérôme Val
Radio France
Publié Mis à jour
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Le Natatorium de l'université d'Indianapolis accueille les NCAA et devrait faire le plein pour cette compétition qui est un vrai phénomène aux États-Unis. (JÉRÔME VAL / RADIO FRANCE)
À quatre mois de Paris 2024, le nageur français, star annoncée de ces JO, participe de mercredi à samedi aux finales universitaires de natation à Indianapolis aux États-Unis, les NCAA sont la compétition la plus importante et la plus prestigieuse.

Le Natatorium de l’Université de l’Indiana est une énorme bâtisse au milieu d’un immense campus. Il abrite la piscine des étudiants : des bassins, un site pour le plongeon et le tout entouré de deux immenses tribunes qui seront garnies pour ces NCAA, les finales universitaires de natation.

235 nageurs sélectionnés partent à la quête d’un titre que toutes les universités américaines convoitent. "C'est la plus importante compétition pour les universités, raconte Luigi Riva qui étudie à la BYU, la Brigham Young University, dans l’Utah. Il y a une vraie rivalité entre elles pour avoir le titre. Ça nage très vite, c'est hyper dur de se qualifier, mais c'est excitant. En plus, on nage à côté de Léon Marchand, tout le monde va le regarder ! "

Léon Marchand est la star de ces championnats, comme en 2023, à un point tel que beaucoup ont rebaptisé la compétition la "Marchand Madness", la folie Marchand. Pour les NCAA 2023 à Minneapolis, le Toulousain avait réalisé un triplé inédit sur 200 yards brasse, 200 yards quatre nages et 400 yards quatre nages, en battant à chaque fois le record universitaire.

Pour sa troisième année aux États-Unis, le Français se dit ravi une nouvelle fois d’en découdre sous les couleurs de son université de Tempe dans l’Arizona, l'Arizona State University, comme il l’a confié à franceinfo il y a quelques jours : "Ça va aider l’université qui gagne, pour sa réputation et son image dans le sport. Je ne nage pas que pour moi, je nage pour quelque chose d’encore plus grand, je nage pour l’équipe. Je vais regarder toutes les finales, toutes les séries, je vais encourager tous mes potes." 

Étincelant l'an passé, Léon Marchand veut faire gagner son université de Tempe en Arizona, ce qu'elle n'a jamais réussi à faire en 87 ans. (JÉRÔME VAL / RADIO FRANCE)

Une bonne préparation aux JO

Ces finales universitaires, les NCAA, sont un véritable phénomène, dans l’eau et dans les tribunes. "C’était vraiment fun, je me suis régalé, se souvient Clément Secchi, licencié à Marseille et qui les a disputées l’an passé avec son université du Missouri. Il y a de l’électricité au bord du bassin. C’est une compétition où il n’y a que des hommes et ça change de ce qu’on connaît habituellement. Il y a beaucoup de testostérone. Ce sont des Américains, ça gueule. Ça ne va pas chercher midi à quatorze heures."

Le Natatorium de l’Université de l’Indiana est une énorme bâtisse au milieu d’un immense campus. (JÉRÔME VAL / RADIO FRANCE)

La grande différence aux États-Unis, par rapport à l'Europe, c'est que les NCAA se déroulent dans des bassins de 25 yards, un peu moins de 23 mètres alors que pour les Jeux olympiques, les nageurs évoluent dans un bassin olympique de 50 mètres. "Honnêtement, c’est un autre sport, fait remarquer Jacco Verhaeren, le directeur des équipes de France. C’est beaucoup plus court, ça se passe énormément sous l’eau. Si Léon [Marchand] nage en yards, on ne le voit pas beaucoup parce qu’il est toujours sous l’eau. Mais ça donne une très bonne base pour le grand bassin. Léon a les qualités pour faire les deux et ça, c’est rare."

"Il n’y a pas beaucoup de gens qui sont à l’aise en yards ou en grand bassin. Ça montre son excellence."

Jacco Verhaeren, directeur des équipes de France, à propos de Léon Marchand

à franceinfo

Il y a un an, l’université de Léon Marchand avait fini deuxième de la compétition, derrière les Golden Bears de Californie. Cette fois, il veut faire encore mieux, en faisant gagner ses couleurs, ce qui n’est jamais arrivé en NCAA depuis 1937.

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