Cet article date de plus de dix ans.

Pluie de records aux Mondiaux de Doha

Les Mondiaux de natation en petit bassin, à Doha, ont été noyés sous une pluie de records du monde : 23, dont 14 en individuels! Katinka Hosszu en a battu quatre à elle seule, et Florent Manaudou a ajouté à ses six médailles deux records du monde (50m libre et 50m dos).
Article rédigé par franceinfo
France Télévisions
Publié
Temps de lecture : 2min
 

On n'avait plus vu une telle pluie de marques mondiales depuis la fin de l'ère des combinaisons en polyuréthane, considérées comme une aide à la performance, il y a quatre ans. Aux Jeux 2008, 25 records du monde avaient été battus. Un an plus tard, aux Mondiaux 2009, 43 nouveaux records étaient tombés... Après le 1er janvier 2010 et l'interdiction des 'combis', les observateurs avaient estimé à dix ans environ la période nécessaire pour réaliser de meilleurs chronos. A Doha, les meilleurs nageurs mondiaux leur ont donné tort. 

"Des victoires que j'ai du mal à comprendre"

Immanquablement, ces performances soulèvent des questions liées au dopage. Romain Barnier, l'entraîneur général de l'équipe de France de natation, a même déclaré qu'il faudrait être "absurde qu'il n'y a absolument rien de 'tout ça' (le dopage)", et qu'il y a "des victoires (qu'il a) du mal à comprendre". La nageuse la plus étincelante à Doha, Katinka Hosszu, a glacé 8 médailles, dont 4 en or, et battu 4 records du monde, dont 2 sur une même journée. La Suédoise Sarah Sjostrom en a fait de même dimanche. L'Espagnole Mireia Belmonte aussi, le premier jour de compétition. "Je peux vous donner mon cahier d'entraînement et vous verrez pourquoi Mireia a fait deux records du monde", a réagi son entraîneur Frédéric Vergnoux. 

Il développe : "Posez la même question à l'entraîneur de Katinka et vous verrez la réponse (...) Mireia ici a été testée quatre fois, on a fait un stage en Sierra Nevada et elle a été testée là bas, elle est rentrée chez elle le lendemain matin et à six heures du matin, elle a eu un contrôle sanguin". Mais au-delà de l’inévitable question du dopage, les performances doivent aussi être étudiées sous le prisme de la professionnalisation de la natation mondiale, qui a bénéficié de l'émergence de nouvelles méthodes d'entraînement plus fatigantes et axées sur la vitesse. Les Mondiaux 2015, à Kazan (Russie), permettront de tirer de plus amples leçons. Beaucoup chercheront à y confirmer leurs exploits en petit bassin, à commencer par Florent Manaudou, le nouveau géant de la natation, désormais auréolé de deux records du monde. 

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.