Nadal-Djokovic, qui pour les contester ?
Les vieux briscards
David Ferrer, 32 ans, 27v-10d cette saison, 5e joueur mondial
Battu par Nadal en finale l’an dernier à Paris, l’Espagnol connaît une saison difficile. Mais avec l’arrivée des Masters 1000 et à l’approche de son Grand Chelem préféré, le protégé de José Francisco Altur a retrouvé un peu de sa superbe. Il a poussé Djoko en trois sets avant de chuter en quart de finale à Rome. A Madrid, il a rallié les demi-finales. Idem à Monte Carlo où le futur vainqueur Stan Wawrinka a eu raison de lui après qu’il ait pris l’ascendant sur Nadal en quart. Sa deuxième victoire sur terre battue seulement contre son compatriote en dix-neuf confrontations. Un déclic ?
Stanislas Wawrinka, 29 ans, 21v-5d, 3e joueur mondial
De janvier à fin avril, Stanimal a tout écrasé sur son passage, passant du 8e au 3e rang mondial. Une première victoire en Grand Chelem à l’Open d’Australie et en Masters 1000 à Monte Carlo en avait fait un des logiques favoris des Internationaux de France. Eliminé dès son entrée en lice à Madrid par Thiem, 70e mondial et à Rome par Haas en 8e, le Suisse a vu sa côte chuter. D’autant qu’il n’a battu Djokovic et Nadal qu’une fois sur l’ocre. C’était à Umag en… 2006 face au Djoker. Une autre époque. Plus récemment, l’élève de Magnus Norman avait pris le bouillon contre le Taureau de Manacor (3 sets 0). C’était l’année passée à Roland-Garros.
Roger Federer, 32 ans, 28v-6d, 4e joueur mondial
Comme pour son compatriote helvète, la côte de l'homme aux 17 Grand Chelem était au plus haut après Monte Carlo, où il avait écarté Novak Djokovic avec autorité en demi-finale (7-5, 6-2). Elle s'est effondrée après sa défaite d'emblée à Rome contre Jérémy Chardy. Tout à sa joie d'être papa de jumeaux, le Maître semble avoir mis le tennis de côté. Or, s'il ne joue pas à son meilleur niveau, le protégé de Severin Luthi et Stefan Edberg ne peut espérer taper Nole et encore moins Nadal, contre qui il n'a plus gagné sur terre battue depuis 2009 et qu'il n'a jamais battu dans la capitale française.
Les jeunes loups
Kei Nishikori 24 ans, 27v-5d, 10e joueur mondial
Premier Japonais à intégrer le Top 10, l'homme cornaqué par Dante Bottini et Michael Chang réalise une saison éblouissante. Sur l'ocre, il n'a perdu qu'une seule fois en onze sorties. Et encore, sur abandon. Vainqueur du tournoi de Barcelone sur la surface du Roi Nadal, il s'est offert Raonic, Feliciano Lopez et Ferrer la semaine suivante à Madrid pour rallier la finale. Triple lauréat et double finaliste de ce Masters 1000, Rafa a bien failli chuter sous les coups de boutoir de l'Asiatique, insolent dans le premier set (6-2). Las, une blessure au dos l'a empêché de poursuivre sur cette lancée après que l'Espagnol ait empoché la 2e manche (6-4). Au repos depuis pour arriver en forme au French, où il n'a jamais fait mieux qu'un 8e de finale (l'an dernier contre... Nadal), sera-t-il rétabli à 100% ?
Milos Raonic, 23 ans, 15v-7d, 9e joueur mondial
Malgré son grand gabarit (1,96 m, 88 kg), le jeune talent canadien confirme ses belles dispositions sur terre battue. A Madrid, Nishikori a eu raison de lui en 8e tandis qu'à Monte Carlo c'est Wawrinka qui l'a écarté en quart et à Rome Djokovic en demie. Soit à chaque fois les finalistes ou vainqueurs de ces trois Masters 1000. Huitièmes de finaliste des Internationaux de France ces deux dernières années, celui qui apprend aux côtés d'Ivan Ljubicic et Ricardo Piatti, l'ex-coach de Gasquet, peut espérer aller plus haut. Pour toucher les étoiles, le tout nouveau membre du Top 10 devra enfin faire trébucher les deux premiers mondiaux contre qui il cumule 7 défaites pour aucune victoire, dont trois sur la surface des courts de la Porte d'Auteuil..
Grigor Dimitrov, 23 ans, 26v-8d, 12e joueur mondial
Il a franchi un cap. Hormis un accroc en début de saison à Brisbane contre Cilic (37e mondial), le Bulgare n'a déposé les armes que devant des membres du Top 25 devenu Top 20 (Gulbis) voire Top 10 (Nishikori) cette saison. Depuis son sacre à Stockholm à l'automne 2013, l'élégant droitier est un autre joueur. Fini les défaites surprises contre Benneteau, Karlovic, Zemlja ou Sousa. Désormais, seuls les meilleurs le batte. Passé du 23e au 12e rang mondial en six mois, la pépite de l'Est brille de mille feux. Vainqueur du tournoi de Bucarest sur terre battue, il a enchaîné sur deux 8e de finale à Madrid et Monte Carlo où Berdych et Ferrer ont eu raison de lui, avant d'atteindre les demies à Rome. L'année passée, le disciple de Roger Rasheed avait pris un set à Nadal en Principauté et battu Djokovic au 2e tour en Espagne. Plus étoffé physiquement, reste à savoir s'il peut créer l'exploit en trois sets gagnants...
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