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Monfils absent, les espoirs bleus à Roland-Garros reposent sur Tsonga et Gasquet

Jo-Wilfried Tsonga et Richard Gasquet, les deux seuls Tricolores à avoir déjà atteint les demi-finales d’un tournoi du Grand Chelem avec Gaël Monfils, malheureusement forfait à cause d’un virus, seront les deux armes majeures de la France sur la terre battue de Roland-Garros. Mais Gilles Simon, Benoît Paire, Lucas Pouille et Jérémy Chardy peuvent aussi viser la deuxième semaine d’un tournoi très relevé qui débute ce dimanche.
Article rédigé par Grégory Jouin
France Télévisions
Publié
Temps de lecture : 2 min
Le joueur français Jo-Wilfried Tsonga (VALERY HACHE / AFP)

Tsonga confiant

Quand on a atteint deux fois le dernier carré à Roland-Garros, on peut viser la passe de trois. Battu en demi-finales des éditions 2013 et 2015 par David Ferrer et Stan Wawrinka, Jo-Wilfried Tsonga sait qu’il peut briller cette année sur la terre parisienne à condition de retrouver tout son allant. Le Manceau a déclaré aborder le tournoi en confiance malgré la blessure aux adducteurs qui l'a privé du tournoi de Rome la semaine dernière. "Je n'ai pas eu la préparation idéale, mais je reste confiant, fort des expériences des dix dernières années", a dit Tsonga (31 ans, tête de série numéro 6).

"Avec tous les pépins que j'ai eus dans ma carrière, si j'avais dû ne pas jouer à chaque fois, je n'aurais pas fait une demi-saison", a-t-il ajouté. Tsonga commencera son tournoi contre un joueur issu des qualifications, l’Allemand Struff (102e mondial), et pourrait affronter le Belge David Goffin en huitième de finale puis Rafael Nadal en quart.

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Parcours délicat pour Gasquet

Richard Gasquet (30 ans cette année, N.9) aura également un coup à jouer sur une surface qu’il aime bien même s’il n’a jamais dépassé les huitièmes de finales Porte d’Auteuil (quatre tout de même sur ces cinq dernières éditions, contre des clients comme Djokovic (2 fois), Murray et Wawrinka). Guère en forme ces dernières semaines avec notamment des défaites contre Lucas Pouille et Kei Nishikori -à deux reprises alors que le Japonais ne l’avait jamais battu jusque-là-, le Biterrois n’a pas vraiment bénéficié d’un bon tirage. Il devra se méfier du Brésilien Bellucci d’entrée avant de pouvoir envisager des duels costaud contre Kyrgios puis Nishikori pour espérer atteindre les quarts.

Pouille sans complexe

Gilles Simon, battu en huitièmes de finale par les Suisses Federer (2013) et Wawrinka (2015), tentera également de franchir le rubicon. Mais le Niçois (31 ans, N.16) devra s’employer pour vaincre Dimitrov ou Troicki avant de retrouver éventuellement le tenant du titre. Demi-finaliste du Masters 1000 de Rome (battu par Murray), Lucas Pouille (31e mondial, 22 ans) est tête de série pour la première fois de sa carrière dans un Grand Chelem. Le jeune Français entend bien confirmer ses bonnes dispositions actuelles pour se frayer un chemin au-delà du troisième tour même si cela passera par une performance, vraisemblablement face à Milos Raonic.

Paire: si doué, si inconstant

Benoît Paire (27 ans, N.19) et Jérémy Chardy (29 ans, N.30) peuvent aussi tirer leur épingle du jeu à condition de ne pas trop se poser de questions. Très inconstant malgré son talent, Paire sera d’ailleurs le premier Français en lice ce dimanche, en attendant de voir à l'oeuvre les cadors lundi ou mardi. Laminé par le pourtant non terrien Adrian Mannarino cette semaine à Nice (6-3, 6-0), l’Avignonnais doit se reprendre contre le qualifié batave Albot avant d’envisager la suite contre John Isner puis éventuellement Andy Murray. Mais sans Lionel Zimbler, son ancien coach dont il vient de se séparer abruptement, Paire sera-t-il au rendez-vous ? Chardy, de son côté, a hérité d’un premier tour solide contre l’Argentin Leonardo Mayer. Le Palois pourrait affronter Stan Wawrinka au troisième tour si ça se passe bien pour lui. Avec l’envie de réaliser l’exploit comme en 2008 face à David Nalbandian.

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