Cet article date de plus de huit ans.

La surfeuse Silvana Lima accuse les sponsors de l'avoir boudée à cause de son physique

Le témoignage de la championne, longtemps privée de contrats malgré son talent, met en lumière les diktats publicitaires, y compris dans le sport de haut niveau.

Article rédigé par franceinfo
France Télévisions
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1 min
La surfeuse Silvana Lima lors d'une compétition à Rio de Janeiro (Brésil), en mai 2013. (WAGNER MEIER / AGIF / AFP)

Octuple championne du Brésil et double vice-championne du monde, Silvana Lima, 30 ans, est une surfeuse pétrie de talent. Malgré ses incroyables performances, pourtant, la championne n'a jamais trouvé de sponsor en treize ans de carrière professionnelle. Et la raison de ce désintérêt est toute trouvée, selon elle. Dans un milieu où le physique des sportifs est souvent mis en avant, les marques n'ont pas daigné l'aider car elles ne l'ont pas trouvée assez jolie.

"Ils veulent à la fois une mannequin et une sportive"

"Chez les femmes, les marques veulent à la fois une mannequin et une sportive. Et quand vous ne ressemblez pas à un mannequin, vous finissez sans sponsor, explique Silvana Lima, dans un entretien à la BBC (en anglais), diffusé vendredi 26 février. C'est ce qui m'est arrivé." Pour gagner de l'argent et assouvir sa passion dans le monde entier, la Brésilienne s'est lancée dans l'élevage de bouledogues français. "Ma famille vivait dans une cabane, sur la plage, poursuit la championne. J'ai toujours rêvé de vivre dans une vraie maison, avec des voisins."

"J'aurais pu me faire refaire les seins, teindre mes cheveux, porter des lentilles pour avoir les yeux bleus… Mais ç'aurait été bizarre, personne ne m'aurait reconnue." Sa persévérance a toutefois fini par payer. Cette année, Silvana Lima a décroché un important contrat avec la marque australienne Komunity Project. Celle-ci a sans doute fait une bonne pioche, puisque son nom est cité ici.

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.