La FFR choisit Evry-Essonne pour son futur stade
"La possibilité d'un rêve". C'est par ces mots que le président de la FFR Pierre Camou a résumé le projet du futur grand stade à Évry. Certes, le site dÉvry-Essonne ne bénéficie pas de la même desserte que le site de Thiais-Orly, l'autre site en concurrence. En revanche, il présente un espace immense de 133 hectares (contre 60) pour bâtir un véritable parc dédié au rugby (stade, hôtels commerces, entreprises). Ce projet "est conforme à ce que nous souhaitions: un des stades les plus modernes du monde: pelouse, toit, multifonctionnel, avec un confort exceptionnel pour les spectateurs", a expliqué le président de la FFR Pierre Camou en conférence de presse. Ce futur stade sera intégré "dans un quartier vivant, dynamique, à l'image des valeurs de la Fédération: la convivialité, l'échange, le partage. Un quartier capable de s'électriser aux moments des évènements dans le stade mais aussi un quartier vivant tous les jours, toute l'année", a poursuivi le président de la FFR. "La FFR s'est choisie une nouvelle maison."
La décision finale de construction ne sera prise qu'en fin d'année 2013. Le choix du site entre les deux finalistes, après une première sélection parmi dix candidatures, est une étape capitale d'un projet de stade de 82.000 places avec toit et pelouse rétractables censé assurer au rugby français les moyens financiers de son développement et également accueillir des spectacles, 17 à 20 événements par an, dont 5 à 6 rencontres du XV de France. Pour mener à bien ce projet estimé à 600 millions d'euros, la FFR doit encore finaliser le montage financier bâti sur des fonds privés dont un emprunt de 400 millions d'euros. La FFR entend ainsi quitter le Stade de France, où l'équipe nationale se produit depuis 1998, estimant un manque à gagner estimé à 160 millions d'euros sur la période, notamment en raison de conditions contractuelle jugées trop contraignantes en matière de billetterie, d'accueil et de partenariat.
Un espace à aménager
La force du site dÉvry réside dans la superficie mise à la disposition, près de 133 hectares sur l'emplacement de l'hippodrome désaffecté de Ris-Orangis, à environ 25 kilomètres du sud de Paris. "Nous voulons créer un lieu de vie. Ce lieu de vie va permettre à des milliers de gens de voir et de considérer le rugby différemment", a dit le chargé de projet pour le "grand stade" l'ancien international Serge Blanco. "La fédération a pris une voie et nous allons l'assumer. Nous avons un an et demi pour amorcer la rêve de la Fédération. Ce n'est pas de l'extravagance, ce n'est être présomptueux d'avoir notre stade et notre site. C'est l'avenir du rugby qui en dépend. Nous voulons être indépendant et c'est notre indépendance que nous revendiquons", a ajouté Serge Blanco.
France Galop et le groupe Axa, propriétaires du terrain, se sont déjà engagés à céder le terrain à l'agglomération dÉvry, qui en laisserait ensuite 30 hectares à la FFR à faible coût. Pour accompagner le projet du futur stade de la FFR, les 100 hectares restants seront aménagés avec de nombreux projets de tourisme/loisirs (hôtellerie, restauration, centre de remise en forme, cinéma, parc), de commerces et des entreprises. Le réseau de transport est encore limité à deux axes routiers et une seule gare RER à proximité. L'amélioration de la desserte du site passera par le futur Tram-Train-Massy-Évry, dont la mise en service est prévue pour 2017, et dépendra de la réalisation d'autre projets comme l'extension du réseau RER et la création de gares TGV (Lieusaint et Orly). "Nous sommes l'accélérateur de l'aménagement du Grand Paris", a espéré Pierre Camou avant de conclure que ce projet "est la possibilité d'un rêve pour construire une vision."Désormais, le plus dur commence.
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