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Vidéo Complément d'enquête. La double vie d'Astrid Guyart, escrimeuse-ingénieure

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Complément d'enquête. La double vie d'Astrid Guyart, escrimeuse-ingénieure
Complément d'enquête. La double vie d'Astrid Guyart, escrimeuse-ingénieure Complément d'enquête. La double vie d'Astrid Guyart, escrimeuse-ingénieure (France 2)
Article rédigé par franceinfo
France Télévisions

Représenter la France aux JO de Rio, ce n'est pas ça qui fait vivre les sportifs au quotidien : beaucoup sont obligés d'avoir un emploi. Celui d'Astrid Guyart, ingénieure aérospatiale chez Airbus, est passionnant. Mais jongler entre l'épée et la fusée s'avère un sport épuisant. Extrait de "Complément d'enquête" sur "La gloire et la galère" des athlètes français, à revoir le 4 août 2016.

"Ici, nous sommes dans le bâtiment d'assemblage du premier étage d'Ariane 5." Chez Airbus, c'est une championne d'escrime qui fait la visite. Comme sa fédération n'a pas d'argent, pour gagner sa vie… elle construit des fusées. "Complément d'enquête" sur "La gloire et la galère" des sportifs français a suivi Astrid Guyart dans son marathon quotidien. Extrait.

La fusée le matin, le fleuret l'après-midi. Les jours d'entraînement, Astrid Guyart pose sa casquette d'ingénieure aérospatiale à 14 heures pour foncer à l'Insep, le centre d'entraînement des équipes de France. Avec déjà beaucoup de fatigue dans les jambes et dans la tête. D'autant que la fusée la poursuit au téléphone, par exemple quand il lui faut organiser une visioconférence avec Airbus.

Au bord du burn-out

Un jour, à soixante-douze heures d'un séminaire avec 50 managers franco-allemands, elle craque. "Elle arrive, elle est hyper nerveuse, elle tremble... Elle sature, elle est au bout", dit son coach, qui la renvoie chez elle. Malgré la fatigue, Astrid s'escrime : "Un entraînement en moins, c'est une progression que tu ne fais pas." Pour rester au meilleur niveau mondial, il faut vingt heures par semaine de combats, de musculation… et de kiné pour récupérer.

Son métier chez Airbus la passionne et l'escrimeuse ne se plaint pas, même quand ses journées font (souvent) douze heures. Mais il arrive que son corps la rappelle à l'ordre en lui envoyant des signaux d'alarme, comme cette déchirure qu'elle se fait un jour… en marchant, tout simplement. Sa double vie imposée l'amène à tirer sur la corde en permanence, parfois jusqu'au bord du burn-out. A 33 ans, la championne a déjà le corps fatigué.

Extrait de "Complément d'enquête. JO : la gloire et la galère", à (re)voir le 4 août 2016, la veille de l'ouverture des JO de Rio. Après cette rediffusion, Astrid Guyart est l'invitée de Nicolas Poincaré.

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