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"On en rigole, on se dit qu'on va se prendre une bombe sur la gueule..." : les athlètes français s'interrogent avant les JO d'hiver en Corée du Sud

Alors que la délégation française qui participera aux Jeux olympiques d'hiver 2018 en Corée du sud a été présentée mercredi, les sportifs gardent un oeil attentif sur les tensions qui règnent entre les États-Unis et la Corée du Nord.

Article rédigé par franceinfo - Fanny Lechevestrier
Radio France
Publié
Temps de lecture : 2min
Le Comité nationale olympique et sportif français a présenté mercredi la délégation qui représentera la France aux Jeux olympiques d'hiver 2018, en Corée du sud. (FRANCK FIFE / AFP)

À 127 jours de l'ouverture des Jeux olympiques d'hiver 2018 à Pyeongchang, en Corée du sud, le Comité national olympique et sportif français (CNOSF) a présenté mercredi 4 octobre la délégation française qui participera à la compétition, du 9 au 25 février prochain. Si les sportifs sont d'ores et déjà très focalisés sur leur performance sportif, ils ont aussi en tête les tensions qui règnent actuellement entre les États-Unis et la Corée du sud et se posent des questions sur leur sécurité.

Entre humour et relative inquiétude

Pyeongchang, le site des prochains Jeux olympiques, au nord-est de la Corée du Sud, est en effet situé à seulement 80 kilomètres de la frontière avec la Corée du nord. La sécurité est donc forcément prise au sérieux par les membres de l'équipe de France, même si beaucoup préfèrent encore en rire aujourd'hui. "On en rigole, on se dit qu'on va se prendre une bombe sur la gueule quand on y sera... mais c'est de l'humour noir", s'amuse ainsi le skieur de fond Maurice Manificat.

Comme le fondeur, de nombreux athlètes n'ont pas peur mais ils reconnaissent suivre l'évolution de la situation grâce aux médias. Tous espèrent surtout que, d'ici à la fin du mois de février, les tensions seront retombées. "Ce n'est quand même pas si simple aujourd'hui d'appuyer sur un bouton pour lancer un missile", assure Alexis Pinturault, champion de ski.

Je reste assez serein. Ce ne sont que des menaces. Avant qu'elles soient mises à exécution, il y a encore une sacrée marché à franchir.

Alexis Pinturault, champion de ski

à franceinfo

Mais si jamais la situation ne s'améliore pas, sont-ils prêts à renoncer à leur rêve olympique ? "Si on me dit 'Tu prends une bombe sur la tête tu es médaillée olympique' moi je reste à la maison", prévient la quintuple championne du monde de biathlon Marie Dorin-Habert. "Ce n'est que du sport, ce n'est pas une vie. Ce que je vois c'est qu'il y a deux gros débiles qui jouent avec des bombes. Il faut qu'ils redeviennent sages, quelque chose qui fasse qu'il y ait cet esprit olympique et qu'on ne parle pas que de guerre." Tous s'en remettent au Comité international olympique, le CIO, pour prendre les mesures appropriées.

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