Info Francetvsport : Laila Traby positive à l’EPO
Ce contrôle fait suite à une perquisition des gendarmes le 7 novembre dernier au matin, dans l’appartement qu’elle louait à Font-Romeu lors d’un stage de préparation. Pendant cette perquisition, les gendarmes ont saisi dans un réfrigérateur des produits, dont certains sont toujours en cours d’analyse, et des capsules d’EPO qui pourraient être de l’EPREX.
Laila Traby a, dans un premier temps, refusé de se soumettre au contrôle diligenté par l’IAAF. Elle a été ensuite placée en garde à vue à la gendarmerie de Bordes. Durant sa garde à vue, elle a enfin accepté le contrôle, effectué cette fois par l’AFLD (Agence Française de Lutte contre le Dopage).
Elle risque jusqu'à 4 ans de suspension
Depuis le 7 novembre, deux analyses auraient été effectuées pour sécuriser le résultat, dont la seconde dans un laboratoire espagnol. Ce contrôle positif devrait être officiellement notifié par écrit dans les prochains jours à l’athlète. Pour un refus de contrôle et un contrôle positif, elle risquerait jusqu’à quatre ans de suspension. L'affaire a été menée conjointement par la Fédération française d'athlétisme, l'OCLAESP (service spécialisé de la gendarmerie) et l'AFLD.
Jusque là, Laila Traby réfute s’être dopée, évoquant un complot. Elle hébergeait dans son appartement plusieurs autres athlètes et précise que le réfrigérateur dans lequel ont été trouvés les produits suspects était entreposé dans une pièce commune.
Son rêve de Rio en suspens
Elle doit courir ce wee-kend le cross de Gujan-Mestras qualificatif pour les championnats d’Europe. Son rêve de participer au marathon des JO de Rio est suspendu à la suite de cette affaire. Laila Traby peut faire appel à l’analyse d’un échantillon B.
Athlète d’origine marocaine (Sahara occidental), Laila Traby avait émigré en France en 2004 pour donner plus de chance à son talent d’éclore, alors qu’elle se sentait discriminée par les autorités marocaines du fait de son origine sahraouie.
Journaliste : Thierry Vildary
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