Hockey sur glace : Guide de survie à destination des non-initiés
Les bases du hockey
Inventé à Montréal au milieu des années 1870, le hockey sur glace comporte de nombreuses règles et faits de jeu qu’on ne retrouve nulle part ailleurs. Cela peut effrayer. Mais pas d’inquiétude, en voici les bases, indissociables à la bonne compréhension d’une rencontre.
Un match de hockey dure 60 minutes, réparties en tiers-temps de 20 minutes chacun. Il oppose deux équipes constituées de 5 joueurs de champ et d’un gardien de but. Chaque équipe possède deux gardiens et quatre blocs de joueurs de champ se relayant régulièrement tant le jeu est éprouvant physiquement. Deux de ces quatre blocs sont constitués de joueurs techniques, utilisés lors des phases d’attaques et de supériorité numérique, tandis que les deux autres le sont de joueurs à profil plus physiques, qui devront faire le boulot lors des phases défensives et d’infériorité numérique.
L'équipement des joueurs
Chaque joueur possède un véritable attirail composé d’un casque avec visière, d’une combinaison chaude sous la tenue, d’épaulières, de coudières, de gants, d’une crosse, d’une coquille, d’une culotte rembourrée, de genouillères, de jambières, de chaussettes de protection et de patin. C’est donc peut dire que les hockeyeurs possèdent une armure tant les coups peuvent être rugueux. Quant au gardien, il possède une protection intégrale allant des épaules jusqu’à la taille, passant par la totalité des bras. Dans ses mains, un "bouclier" servant à repousser le palais, un gant spécial pour l’attraper, ainsi qu’une crosse plus large que celles de ses homologues de champ.
Le rôle des joueurs
Gardien de but : Comme son nom l’indique, il a pour consigne de garder sa cage inviolée. Avec une moyenne de 30 tirs subis par match, et malgré des palets pouvant être propulsés à près de 200 km/h, le gardien de but en arrête plus de 90%.
Défenseur : Le rôle des deux défenseurs est de gêner les joueurs adverses tout en protégeant leur gardien. En attaque, ils doivent gérer la relance ainsi que prendre des tirs de loin lorsque l’accès au but adverse est dégagé.
Centre : A l’image d’un meneur en basket, il est le dépositaire du jeu en mettant en place les stratégies offensives. Le centre effectue également les face-off (engagements) qui ont lieu à chacun des coups de sifflet de l’arbitre.
Ailier : Ces rapides patineurs, en plus de leur rôle de buteur, doivent prendre les défenseurs adverses au marquage lorsque le palet n’est pas en la possession de leur équipe.
La patinoire
La dimension officielle des patinoires internationales est de 61 mètres de long sur 30 de large. A son centre, une ligne rouge délimite le camp des équipes. Les deux lignes bleues définissent les zones défensives et offensives, cruciales pour le déroulement de la partie (voir règles ci-dessous). Les cages mesurent 1,83m de largeur sur 1,22m de hauteur.
Les principales règles
Face-off : Nom donné aux engagements qui ont lieu à chacun des coups de sifflet de l’arbitre. Les centres de chaque équipe se situent face à face, l’arbitre lance le palet et dès que celui-ci touche la glace, doivent s’en emparer en premier.
Hors-jeu : Un hors-jeu est sifflé lorsque les attaquants entrent dans la zone offensive (symbolisée par la ligne bleue), avant le possesseur du palet.
Dégagement interdit : Sifflé lorsque le palet est tiré depuis la zone défensive et franchit la ligne de but adverse sans qu’aucun joueur ne l’ait touché.
Changement de joueur : Les équipes peuvent réaliser autant de changements de joueurs qu’elles le souhaitent. Cela dit, ils sont encadrés à certains moments du match.
Les pénalités
Mineure : Le joueur sanctionné se voit infliger 2 minutes de « prison » lorsqu’il accroche son adversaire, le fait trébucher ou lui tape le poignet avec sa crosse. Il doit alors laisser ses cinq autres coéquipiers jusqu’à ce que sa peine soit écoulée ou que l’équipe adverse marque un but entre-temps.
Majeure : Les pénalités majeures durent 5 minutes et sont sifflées lorsqu’un hockeyeur effectue une faute violente. S’il en cumule deux, c’est l’expulsion.
Méconduite : D’une durée de 2 à 10 minutes, selon les faits, au jugement de l’arbitre.
Match : Le joueur est exclu du match lorsque la faute commise est grave et volontaire. A comprendre, intégrité physique ou bagarre.
Le jargon technique
Slap shot : Tir le plus puissant du hockey, lorsque la crosse frappe sèchement le palais.
Wrist shot : Tir venant du poignet, moins puissant que le Slap Shot, mais plus précis.
One timer : Tir sans contrôle, surprenant.
Blanchissage : Synonyme du « cleen sheet » au football, ce terme est employé quand un gardien termine la rencontre sans avoir encaissé de but.
Power play : Moment de jeu où une équipe est en supériorité numérique suite à l’expulsion d’un adversaire.
Penalty Killing : Moment de jeu où une équipe est en infériorité numérique suite à l’expulsion d’un de ses joueurs.
Prison : Endroit où les joueurs exclus vont s’asseoir.
Zèbre : Terme désignant les arbitres à cause de leur tenue rayée noire et blanche.
Break away : Situation de face à face avec le gardien adverse.
Avec toutes les clés en main, plus aucune raison de ne pas supporter l'équipe de France lors de son mondial à domicile. Et pour ne rien rater de la compétition, qui démarre ce vendredi à l'AccorHotels Arena, en voici le calendrier complet :
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