Euro de hand : "On ne lâche jamais et on trouve la lumière"... La recette des Bleus sacrés champions d’Europe

Les handballeurs français ont décroché un quatrième titre de champions d’Europe, dimanche, dix ans après le dernier.
Article rédigé par Hortense Leblanc - De notre envoyée spéciale à Cologne
France Télévisions - Rédaction Sport
Publié
Temps de lecture : 2 min
L'équipe de France célèbre son titre de championne d'Europe, dimanche 28 janvier 2024 à Cologne (Allemagne). (JURGEN FROMME / AFP)

"Une journée au boulot" presque normale pour les Bleus et Hugo Descat, passé devant les médias en scandant cette phrase, trophée sur la tête. Champions olympiques en titre, les Tricolores ont ajouté également un quatrième sacre de champions d’Europe à leur palmarès, dimanche 28 janvier. Le premier de cette génération qui, hormis Nikola Karabatic, Luka Krabatic et Valentin Porte, n’avait pas encore remporté un Euro.

"Une bande de fous", selon Nedim Remili, qui s’impose au terme d’un "scénario fou" pour Nikola Karabatic, un résultat "démentiel" selon Guillaume Gille, le sélectionneur. Contre le Danemark en finale, les Bleus ont une nouvelle fois égalisé en fin de match, avant de s’imposer en prolongation. "C’est un peu semblable à la demi-finale. On n’a peut-être pas eu le coup franc d'Elo [Elohim Prandi], mais une prolongation. Et on a gagné au mental, on a toujours cru en nous. C'est magnifique d'être champion d'Europe avec cette équipe-là et tellement de joueurs avec qui je n’avais pas remporté de médaille d'or", poursuit l’arrière gauche de 39 ans, qui a conquis son quatrième championnat d'Europe.

"Ne pas s'avouer vaincu mentalement"

"Sur deux matchs, on gagne en prolongation et en allant la chercher en revenant de nulle part. Ça semble encore un peu irréel. Je suis tellement fier de l'équipe, d'avoir réussi comme ça à remettre un coup, à ne pas s'avouer vaincu mentalement", abonde son frère et capitaine, Luka Karabatic. Nedim Remili souligne, sans prendre de pincettes, "les tripes et les cou*****" de ses coéquipiers. Dit autrement, dans la bouche du sélectionneur, cela donne : "On arrive à trouver des ressources alors qu'on est malmené. On ne lâche jamais et on trouve la lumière dans cette prolongation qui était étouffante. L’état d'esprit a perduré avec la certitude que c’était possible", souligne Guillaume Gille. Ce groupe est capable, dans les moments décisifs, d'aller chercher la bonne action, l'arrêt qu'il nous manquait jusque-là", ajoutait-il sur BeIN Sports.

Le pivot Ludovic Fabregas décrit, pour sa part, "une victoire d'équipe" où chacun "a assumé ses responsabilités". "On a toujours cru en nous", assure Dika Mem, peu en réussite en finale mais qui a trouvé le chemin des filets en prolongation.

Les Bleus peuvent maintenant se tourner vers les JO

Championne olympique en titre, vice-championne du monde et désormais championne d’Europe, l’équipe de France a pris "une très bonne habitude d'inscrire son nom régulièrement au palmarès des grandes compétitions", se satisfait Guillaume Gille. Le sélectionneur avait d’ailleurs mis un point d’honneur à se concentrer sur cet Euro avant de penser aux Jeux olympiques à domicile. "C’est une année très tournée vers les Jeux, mais on a pris le parti de se recentrer sur cette première compétition, parce que l’envie était à la fois de se mesurer aux meilleurs, d’être en capacité de leur résister et potentiellement de gagner. Ça donne un goût très agréable en bouche", savoure-t-il.

Mission accomplie. Son groupe va pouvoir se tourner vers l’évènement estival. "Des équipes comme la Suède ou le Danemark vont arriver revanchardes, prévient Luka Karabatic. D’habitude on perdait à l’Euro, mais derrière on faisait de grandes choses aux Jeux. Maintenant, à nous de ne pas faire l’inverse".

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