Euro de hand : la France sacrée championne d’Europe après sa victoire en prolongation contre le Danemark
Dix ans plus tard, revoilà les Bleus sur le toit de l’Europe. Les champions olympiques en titre ont décroché le quatrième titre européen de leur histoire, dimanche 28 janvier, en battant le Danemark en finale (33-31). Malgré les nombreux arrêts du gardien adverse, Emil Nielsen, la bonne défense française a permis aux hommes de Guillaume Gille de l’emporter contre les champions du monde. De bon augure à six mois des Jeux olympiques de Paris, alors que l’équipe de France féminine avait, elle, décroché le titre mondial en décembre.
Des embrassades et même des larmes pour Samir Bellahcene. Le gardien de but ouvre son palmarès avec le titre le plus difficile à décrocher du handball international. Ces scènes de joie sont à la hauteur de la délivrance pour les Bleus, au terme d’un combat âpre. Devant la presse, à la veille du match, les deux équipes, qui se connaissent par cœur à force de se croiser en finale, déclaraient s’attendre à un match serré, et il l’a été. Au coude à coude au score, les Tricolores n’ont jamais eu plus de deux buts d’avance, tandis que les Danois ont réussi à en prendre trois, mais sans se détacher davantage. L’une des clés du match résidait alors dans la capacité des gardiens à arrêter les tirs adverses, et sur ce point, les Danois partaient avec un avantage important : deux portiers très expérimentés et en confiance sur cet Euro, avec 40% d’arrêts pour Emil Nielsen et 33% pour Niklas Landin.
Le premier était titularisé et sa réussite ne l’a pas fui. Etincelant, il a rapidement écœuré les Bleus, avec déjà six arrêts en 15 minutes, alors que Samir Bellahcene, nettement moins expérimenté, n’a réalisé sa première parade qu’à la 19e minute. Malgré l’inefficacité offensive symbolisée par le 0/4 de leur meilleur buteur, Dika Mem, une défense rigoureuse a tout de même permis aux hommes de Guillaume Gille de rester au contact des Danois (14-14) à la pause.
A l'usure et au mental
Les Français ont continué à courir après le score en seconde période, d’autant que l’excellent Nielsen a été remplacé par le non moins excellent Niklas Landin, auteur de plusieurs arrêts décisifs. Mais comme ils l’ont montré depuis le début du tournoi, les Français ont de la ressource et ont égalisé une fois de plus à trente secondes de la fin du temps réglementaire, par l’intermédiaire de Ludovic Fabregas. L’ultime jet franc direct obtenu sur le gong par le Danemark n’y changera rien. N’est pas Elohim Prandi qui veut et Mikkel Hansen, plus excentré, a vu sa tentative contrée par le mur français.
Sur le même score que contre la Suède à la fin du temps réglementaire (27-27), les deux équipes se sont départagées en prolongation, et une nouvelle fois, les Bleus ont eu leurs adversaires à l’usure. Elohim Prandi, en confiance après son jet franc miraculeux en demi-finales, Dika Mem, qui a inscrit ses deux seuls buts de la rencontre au-delà de la 65e minute, et "Zamir" Bellahcene, comme il est appelé par le speaker allemand, ont été décisifs pour donner la victoire aux leurs.
La France, qui n’avait jusque-là jamais perdu en finale de l’Euro sur les trois premières qu’elle avait disputées (2006, 2010 et 2014), reste sur sa lancée. Les Bleus remportent un quatrième titre européen et égalent ainsi le record de la Suède. Ils attaqueront les Jeux olympiques de Paris auréolés des titres de champions olympiques et champions d’Europe en titre.
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