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France-Russie, parole à la défense

L’équipe de France affronte la Russie, ce mardi au Stade de France, pour son ultime test avant les matches amicaux préparatoires à l’Euro 2016, fin mai et début juin, contre le Cameroun puis l’Ecosse. Si l’attaque des Bleus a de nouveau donné satisfaction vendredi aux Pays-Bas, la défense tricolore ne rassure personne à un peu plus de deux mois du grand rendez-vous continental. Le sélectionneur Didier Deschamps, qui donnera sa liste des 23 le 12 mai, a reconduit son secteur offensif mais a changé trois des cinq titulaires derrière. En espérant davantage de solidité contre des Russes qui aligneront leur équipe type.
Article rédigé par Grégory Jouin
France Télévisions
Publié
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Tous les observateurs s’accordent à dire que l’équipe de France possède un potentiel offensif très intéressant mais une assise défensive plutôt légère pour le très haut niveau. La victoire (3-2) de vendredi à Amsterdam a confirmé cet état de fait. Déçu du comportement de son arrière-garde à l’ArenA, même si aucun des joueurs n’a vraiment failli individuellement, Didier Deschamps a décidé de remodeler sa défense pour recevoir la Russie et son redoutable attaquant Artem Dzyouba (8 buts en 15 sélections).

Sakho a tout à gagner

Le colosse du Zénith Saint-Pétersbourg (1,96 m) aura donc devant lui Mamadou Sakho qui n’a plus été titularisé depuis la réception de l’Arménie à Nice le 8 octobre. Le défenseur central de Liverpool a une belle carte à jouer alors que ni Raphaël Varane ni Laurent Koscielny (Arsenal) ne semble intouchable, même si le sélectionneur fait du Madrilène son homme de base en défense (il a disputé les 23 derniers matches des Bleus). "Varane a toute ma confiance. Je sais ce qu'il est capable de faire. Sa situation au Real Madrid lui a fait perdre un peu de sa confiance, mais il n'a pas perdu ses qualités. Ici c'est un autre contexte", a plaidé Deschamps dimanche, deux jours après une 28e sélection assez moyenne.

Sagna peut marquer des points

Autre poste en délicatesse, celui de latéral droit. Bacary Sagna (Manchester City) tentera de faire mieux que Christophe Jallet vendredi surtout en ce qui concerne son apport offensif car les deux hommes sont proches défensivement alors que Mathieu Debuchy, prêté par Arsenal à Bordeaux, est en retrait. L’ancien Auxerrois est le mieux armé physiquement mais la qualité de ses centres laisse parfois à désirer. Il jouera gros sur cette confrontation contrairement à son alter ego à gauche, Patrice Evra (Juventus), qui a fait le vide autour de lui vu les prestations de Lucas Digne et malgré les promesses de Layvin Kurzawa, trop peu titulaire au PSG.

Dans la cage enfin, le capitaine Hugo Lloris revient après avoir été ménagé la semaine dernière vu qu’il avait été beaucoup sollicité avec son équipe de Tottenham qui joue le titre pour la première fois depuis des lustres. Steve Mandanda n’a pas démérité en son absence mais le gardien marseillais sait qu’il restera une doublure sauf blessure ou improbable coup de chaud de son concurrent.

Une affaire collective

Bien que la solidité d’une défense dépende aussi des efforts du reste de l’équipe, et notamment des milieux défensifs, force est de constater que les Bleus ne sont pas encore au point à quelques semaines de l’Euro. L’équipe de France n’a plus réussi à enchaîner deux matches consécutifs sans encaisser de but depuis le Mondial brésilien ! En juin 2014, les Bleus avaient fait match nul contre l’Equateur (0-0) avant de sortir le Nigeria en huitième de finale (2-0). Pour l’avoir vécu comme capitaine en 1998, Deschamps sait très bien que les équipes qui vont le plus loin dans les grandes compétitions sont très souvent les plus solides, pas forcément les plus brillantes. Aux Français de rapidement rassurer leurs supporters à commencer par ce France-Russie plus piégeux que ne le laisse supposer l’affiche.

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