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Ukraine-France : malgré la déroute, les raisons d'espérer

Les Bleus ont coulé à Kiev, contre l'Ukraine (0-2), compromettant leurs chances de décrocher un billet pour le Brésil. Tout est-il perdu pour autant ? Pas tout à fait. 

Article rédigé par franceinfo
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Eric Abidal, catastrophé après la défaite des Bleus en Ukraine (0-2) vendredi 15 novembre à Kiev. (FRANCK FIFE / AFP)

La catastrophe tant redoutée s'est produite. L'équipe de France s'est liquéfiée lors du match aller de son barrage en Ukraine, vendredi 15 novembre. Battue 0-2, elle compromet grandement ses chances de qualification. Jamais aucune équipe n'a renversé une pareille situation lors d'un match couperet pour décrocher un billet pour le Mondial au Brésil. Mais il existe des raisons d'espérer.

Didier Deschamps va revoir sa copie

Vendredi soir à Kiev, l'équipe de France a évolué dans un 4-2-3-1, avec trois milieux offensifs qui ont eu du mal à trouver leur place sur le terrain (Loïc Rémy semblait perdu, Samir Nasri au ralenti, et Franck Ribéry cadenassé par la défense ukrainienne) et un attaquant, Olivier Giroud, sevré de ballon. Lors du match retour, Didier Deschamps pourrait tenter une formule plus offensive, avec même deux attaquants, en associant Karim Benzema et Olivier Giroud et en relançant Mathieu Valbuena, certes fatigué, mais qui s'est toujours démené sur le terrain pour l'équipe de France. Au milieu de terrain, on peut imaginer une association Matuidi-Pogba-Cabaye, dans laquelle le milieu de la Juve donne sa pleine mesure. Paul Pogba a été le meilleur Bleu à Kiev.

Les Bleus n'ont pas à tergiverser

Lors des deux derniers matchs couperets de l'équipe de France, face à l'Irlande au Stade de France en 2009 (1-1) et contre la Bosnie à Saint-Denis pour se qualifier directement à l'Euro 2012 (1-1), les Bleus avaient bafouillé leur football. Les joueurs, qui avaient leur destin entre leurs mains, ne savaient pas s'il fallait défendre avant tout pour protéger le résultat ou attaquer pour se mettre définitivement à l'abri. S'en était suivi deux bouillies de football, sauvées par un but de William Gallas après la fameuse main de Thierry Henry, et un penalty de Samir Nasri deux ans plus tard.

Cette fois, l'équipe de France est dos au mur et paradoxalement, cela lui convient bien. Combien de fois les Bleus se sont-ils sublimés dans les rencontres où on ne leur donnait pas la moindre chance (contre l'Espagne, puis contre l'Italie l'an passé) ? Déjà au fond du trou au classement FIFA, avec une cote d'amour au ras des pâquerettes, les joueurs n'ont plus à rien perdre. "On est dos au mur, mais on sait qu'on est capable de renverser la situation", veut croire le capitaine Hugo Lloris.

Toutes les statistiques ne sont pas contre les Français

Certes, les Français n'avaient jamais perdu contre l'Ukraine jusqu'à ce funeste match au stade olympique de Kiev. Certes, aucune équipe n'a remonté un handicap de deux buts en barrages du Mondial. Reste l'autre statistique qui peut faire sourire les Bleus : la malédiction des Ukrainiens en barrages. Ils ont systématiquement échoué en barrages (Mondiaux 1998, 2002, 2010 et Euro 2000). 

"Tout est jouable", estime l'ex-entraîneur de Rennes Frédéric Antonetti dans L'Equipe. "Depuis 2006, on cherche une équipe. On a des joueurs, des bons joueurs. S'ils se qualifient, ils écriront une belle page et seront certainement dangereux au Brésil."  Lionel Charbonnier, troisième gardien des champions du monde 1998, pronostique sur France Info une victoire des Bleus 2-0 dans le temps règlementaire, et le but de la victoire inscrit en prolongations. 

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