Balotelli règle ses comptes avec l'Angleterre
Comme sur le terrain, Super Mario a frappé fort, mais beaucoup plus froidement. "Les bons souvenirs d'Angleterre, ce sont l'entraînement, mes coéquipiers et mon entraîneur (Roberto Mancini), les mauvais? Tout le reste. La presse avant tout, le temps, la nourriture, la façon dont vous conduisez. C'est tout", a répondu Balotelli à une question d'un journaliste anglais. Lapidé quelque fois par les tabloïds, Mario Balotelli épargne aussi "tous les fans de City, ils m'ont toujours supporté dans les bons et les mauvais moments, je les remercie, mais pour tout le reste, je ne regrette pas l'Angleterre". Il a également repoussé une question du Sun. "Je refuse de vous répondre, je suis désolé mais votre journal a toujours parlé de moi en mal."
"Le football anglais est beau"
L'administrateur délégué du Milan, Adriano Galliani, "fier d'avoir ramené en Italie l'attaquant de la Nazionale", est allé dans le sens de sa perle du mercato: "Je ne suis absolument pas inquiet au sujet du comportement de Mario. Et je trouve les journaux anglais encore plus intrusifs que les Italiens, ils portent trop d'attention aux joueurs hors du terrain". "Je ne sais pas si vous m'avez mal compris mais ça m'est égal", a encore répondu Balotelli à une question conciliante des médias anglais. Il est en revanche resté dithyrambique sur la Premier League. "Honnêtement, c'est un championnat fantastique, le meilleur, je pense, avec ce public, ces stades..."
"Le foot anglais est vraiment beau, il est plus en avance que le foot italien. Mais en Angleterre je ne jouais pas, a-t-il aussi admis. Et puis je rêvais de l'AC Milan et ma famille et mes amis sont ici (il a grandi à Brescia, à une heure de Milan). Titulaire dans l'équipe championne d'Angleterre 2012, Balotelli avait perdu sa place cette saison et s'était même disputé avec Mancini, qui est son mentor comme Cesare Prandelli, le sélectionneur.
"Why always me?"
La presse britannique avait multiplié les Unes sur les écarts du joueur, ce que les Italiens appellent les "balotellate" (les "balotelleries"), ou ses petites amies. De guerre lasse, lors du fameux derby gagné 6-1 à Manchester United (avec deux buts de Super Mario), il avait exhibé un tee-shirt marqué: "Why always me?" (Pourquoi toujours moi?). Avant l'acide, Balotelli avait répondu aux journalistes italiens et évoqué son plaisir de réaliser son "rêve" de jouer pour le club de son coeur, lui le joyau formé à l'Inter, la grande rivale. Il a parlé de son envie de jouer avec le prodige Stephan El Shaarawy, encore plus jeune que lui (20 ans contre 22 ans), comme en équipe d'Italie contre la France, eux les représentants de la diversité italienne, aux origines ghanéennes et égyptiennes.
Super Mario est "en forme" physiquement, prêt à "toujours viser la première place" et ne se sent pas écrasé par l'attente qu'il suscite auprès des tifosi, en délire depuis sa signature. "Ce n'est pas un poids pour moi, c'est un honneur, ça fait longtemps que je voulais jouer au Milan", a-t-il assuré. Au début de sa conférence de presse il avait déjà prévenu: "Je suis footballeur et vous parlez de ma vie privée. En Angleterre ils exagèrent, et vous vous reprenez ces informations qui ne sont presque jamais vraies." Arrivé mardi, pour 20 millions d'euros, Super Mario fait déjà parler de lui.
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