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Coupe de France : "Il fallait être à la hauteur de la finale", se souvient l'ex-capitaine de Calais, le "petit club" de 2000

Les Herbiers (Vendée) affrontent le PSG mardi soir en finale de la Coupe de France de football. C'est la sixième fois seulement qu'un club amateur se retrouve à ce niveau de la compétition.

Article rédigé par Jérôme Val
Radio France
Publié
Temps de lecture : 2min
Les supporters de l'équipe de football de Calais attendent l'arrivée des joueurs le 8 mai 2000 au lendemain de la finale de la Coupe de France de football perdue 2-1 contre Nantes. (PHILIPPE HUGUEN / AP)

Le Paris Saint-Germain affronte les Herbiers (Vendée) mardi 8 mai au Stade de France, en finale de la Coupe de France de football. L'affiche oppose le club sacré champion de France dès la mi-avril en Ligue 1 et une formation vendéenne évoluant en Nationale. 

C'est la sixième fois seulement qu'un club non-professionnel atteint la finale : les Normands de Quevilly (1927 et 2012), Nîmes (1996), Calais (2000) et Amiens (2001) ont tous perdu face à des clubs de l'élite. Pourtant, contrairement à ce que l'on pourrait penser, il n'y a jamais eu de scores trop lourds : les "petits" ont à chaque fois accroché les clubs de l'élite. 

"Ne pas être ridicule"

C'est un gouffre entre deux univers. D'un côté, des joueurs professionnels habitués à ces grands événements. De l'autre, des amateurs ou semi-professionnels qui disputent le match de leur vie. À chaque fois, la hiérarchie a été respectée mais sur la plus petite des marques. En 2001, Amiens avait même poussé Strasbourg à la séance de tirs au but.

En 2000, l'épopée des amateurs du Calais Racing Union Football Club, alors en CFA, 4e division, avait marqué les esprits : l'équipe du Pas-de-Calais avait été battue 2-1 seulement par Nantes. "On a vécu des moments inoubliables, se souvient Réginald Becque, le capitaine de Calais de l'époque, avec la conviction d'essayer de se préparer au mieux pour être à la hauteur de la finale et ne surtout pas être ridicule."

"Pour grandir"

Une finale, c'est déjà un pari gagné pour ces clubs de l'ombre. Il y a aussi un pactole : Les Herbiers recevront au moins 1,5 million d'euros. Et puis, ce match va sans doute changer les joueurs. "Ça va nous servir pour nos avenirs personnels et également au niveau de l'équipe, du club, pense le défenseur vendéen Quentin Bonnet. Ça va servir pour grandir tout simplement."

Le club des Herbiers espère en tout cas ne pas entrer dans l'histoire des défaites les plus lourdes en Coupe de France. Pour l'instant, cette triste performance revient à Nantes, laminé 5-0 par Saint-Etienne en 1970.

De l'épopée de Calais à la finale des Herbiers : retour sur ces petits clubs de football qui se hissent en finale de la Coupe de France - un reportage de Jérôme Val

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