Ligue Europa : comment l'OM, dépassé en première période, a redressé la barre à Benfica pour entretenir la flamme

Surpassés techniquement par le Benfica Lisbonne, les Marseillais ont trouvé les ressorts tactiques pour préserver leurs chances de qualification avant le quart de finale retour de Ligue Europa, jeudi prochain.
Article rédigé par Adrien Hémard Dohain - envoyé spécial à Lisbonne (Portugal)
France Télévisions - Rédaction Sport
Publié
Temps de lecture : 3 min
La joie de l'attaquant de l'OM Pierre-Emerick Aubameyang après sa réduction du score contre Benfica à l'occasion du quart de finale aller de Ligue Europa, le 11 avril 2024 au stade de la Luz, à Lisbonne (Portugal). (CARLOS COSTA / AFP)

A en croire le visage souriant, détendu et serein de Jean-Louis Gasset dans les travées de l'Estadio de la Luz, jeudi 11 avril, après le quart de finale aller de Ligue Europa, on aurait eu du mal à deviner que l'OM venait de s'incliner 2-1 face au Benfica Lisbonne. C'était pourtant bien le cas, alors que le coach phocéen venait répondre à ses obligations médiatiques, avec un message précis à marteler : "Un quart de finale de coupe d'Europe, ça se joue sur deux matchs..."

"Ce que je retiens, c'est qu'on est en vie avant le match retour. Et on sait où on va jouer, devant qui : portés par notre public, on a mis trois buts au Shakhtar, quatre à Villarreal, on est capable de se surpasser. On a beaucoup d'espoirs."

Jean-Louis Gasset, entraîneur de l'OM


en conférence de presse

A 70 ans, le pompier de service arrivé à l'OM cet hiver en a vu d'autres. Cette expérience, justement, lui permet de souvent prendre du recul au moment d'analyser un match, même à chaud. Face à Benfica, ce recul, c'était l'état de son effectif - décimé - avant et pendant la rencontre : "Plusieurs choix tactiques ont été subis. Par exemple, on n'avait pas d'arrière droit pour ce match. Il fallait inventer. Chancel Mbemba [de retour de blessure] pouvait jouer à peu près une heure, mais moins s'il avait joué latéral", a par exemple précisé le coach marseillais.

"Ensuite on a perdu Quentin Merlin sur une entorse, donc, on a fait descendre Luis Henrique arrière. Quand Chancel est sorti, on a lancé un petit de 20 ans qui a fait un très bon match, Luis a changé de côté, et Kondogbia est passé derrière... Tout ça, c'était subi", a détaillé Jean-Louis Gasset, qui a toutefois su tirer profit de ces changements contraints. Bien que forcées, les entrées d'Azzedine Ounahi au milieu et d'Iliman Ndiaye ont ainsi permis à l'OM de retrouver de la qualité technique, et de mieux maîtriser les évènements. 

Des lacunes techniques

"J'ai aussi voulu remettre Aubameyang en pointe pour qu'il ne perde plus d'énergie à défendre sur son côté", a également précisé Gasset, inspiré, puisque ce choix a abouti au but phocéen. "On connaissait leurs qualités, on savait qu'ils étaient très habiles techniquement. On a essayé de mettre de l'intensité, d'exploiter nos situations, mais on n'y est pas arrivé en première période", a de son côté reconnu Geoffrey Kondogbia après la rencontre, au micro de Canal+. Lucide, le Centrafricain était bien placé pour savoir que c'est dans l'entrejeu que l'OM a pris l'eau, souvent transpercé en quelques passes dans le premier acte, mais beaucoup moins dans le second. 

"On n'allait pas partir à l'abordage en étant menés 1-0, parce qu'il reste un match derrière. D'ailleurs ,on prend le second but quand on attaque, justement, sur un contre de 80 mètres...", a regretté Jean-Louis Gasset, pas inquiet pour autant : "On était dans le vrai en première période si on négociait mieux et avec beaucoup plus de justesse ces balles de contre qu'on a eues. Si on avait joué plus juste...". Relancé sur les lacunes techniques de son effectif, visibles depuis plusieurs rencontres, l'entraîneur phocéen s'est toutefois voulu rassurant : "Le travail à l'entraînement va payer."

Cela tombe bien : l'Olympique de Marseille va bénéficier d'une semaine complète pour préparer le match retour, son match de Ligue 1 du week-end ayant été décalé. Une semaine que Jean-Louis Gasset veut sereine et détendue, malgré le revers lisboète : "Les trente dernières minutes et le but nous laissent beaucoup d'espoirs pour le match retour. On aime jouer dans notre stade, devant ce public en feu. Ça laisse beaucoup d'espoir."

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