Ligue 1 : Iliman Ndiaye, symbole de l'éclaircie marseillaise

En difficulté depuis le début de saison, le Sénégalais a été un des grands artisans de la victoire marseillaise face à Montpellier (4-1), dimanche.
France Télévisions - Rédaction Sport
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Iliman Ndiaye sur la pelouse du Vélodrome, le 2 août 2023. (AFP)

Depuis plusieurs semaines, les supporters marseillais avaient perdu patience. Quand on leur parlait d'Iliman Ndiaye, la réponse fusait : "Il faut le renvoyer à Saint-Charles", en référence à la vidéo de présentation du Sénégalais à son arrivée à Marseille l'été dernier, tournée en partie sur le parvis de la gare marseillaise. Est-ce pour cela qu'Iliman Ndiaye a lancé sa saison avec un retard conséquent, dimanche 25 février ? Toujours est-il que lors de la victoire de l'OM face à Montpellier, le numéro 29 a été déterminant, et omniprésent.

"Sans m'enflammer, je pense que c'est un de mes meilleurs matchs. J'étais juste content de participer", a d'ailleurs reconnu le joueur au micro de Prime Video à l'issue de la rencontre, avant d'ajouter : "La victoire en coupe d'Europe nous a fait du bien, on essaye de garder cet état d'esprit." Autre chose à garder pour lui : le souvenir de sa sortie, à la 81e minute, sous l'ovation d'un stade Vélodrome qui a apprécié sa prestation de haute volée.

Le déclic attendu

Auteur du but de l'égalisation, mais aussi à l'origine du pénalty du 3-1, Iliman Ndiaye a livré sa meilleure prestation sous la tunique phocéenne. Associé à Pierre-Emerick Aubameyang en attaque, il a profité d'être enfin aligné à son poste de prédilection - au soutien de l'attaquant - pour faire parler son sens de la percussion balle au pied, mais aussi son orientation du jeu, tout en ne rechignant pas aux efforts défensifs. Au cœur d'un bloc montpelliérain dense, Iliman Ndiaye a été le poison marseillais.

Par son sens du placement et du déplacement entre les lignes adverses, le Sénégalais a été le détonateur du jeu marseillais. En témoignent quelques chiffres : 100% de dribbles réussis, 94% de passes réussies, mais aussi 8 récupérations de balle et 69% de duels remportés. Sa prestation aboutie ne se résume pas à son but, son troisième de la saison et surtout son premier au stade Vélodrome, lui qui n'a jamais caché sa flamme olympique. Son amour de l'OM l'avait d'ailleurs poussé à refuser des offres de clubs de Premier League l'été dernier, lui qui était déjà passé par le centre de formation marseillais en 2011-2012, avant de partir au Sénégal.

Si le public français ne le connaissait pas, Iliman Ndiaye a donc bien signé un retour à la maison en choisissant l'OM, l'été dernier, bien qu'il soit rouennais de naissance. Or, cette belle histoire a longtemps pesé sur les épaules du joueur qui, en coulisses, avouait avoir du mal à supporter cette pression. Jamais exposé par le club en conférence de presse, et silencieux dans les médias, Iliman Ndiaye voulait d'abord répondre sur le terrain. Ce qui a mis d'autant plus de temps que sous Gennaro Gattuso, remercié le 19 février, le Sénégalais était plus souvent aligné dans le couloir gauche qu'à son poste préférentiel : l'axe. 

"En sélection, c’est pareil, ils m’utilisent sur un côté ou dans l’axe. Ça dépend des systèmes de jeu. Après, c’est vrai que j’ai toujours aimé jouer dans l’axe. Mais je suis prêt à faire ce qu’on me demande", tempérait le joueur avant de partir à la CAN en janvier, avec le Sénégal. Ce jour-là, il avait d'ailleurs prophétisé : "Je pense vraiment que ça peut faire du bien. À chaque fois que je reviens de sélection, je me sens un peu plus à l’aise quand je joue." Difficile de le contredire après sa prestation contre Montpellier qui, elle aussi, devrait lui faire beaucoup de bien lors de la fin de saison de l'OM, toujours à la lutte pour les places européennes. 

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