Violences dans le football : "Il y a eu un gros laxisme de la part des pouvoirs publics", dénonce Bruno Genesio
L'entraîneur du Stade rennais, Bruno Genesio, a poussé un coup de gueule mercredi face aux violences commises par des supporters de football. Il est revenu sur les menaces qu'il avait reçues quand il était l'entraîneur de Lyon.
Trois supporters ultras ont été interpellés mardi 21 décembre après les violences survenues en tribune vendredi lors du match entre le Paris Football Club et l'Olympique lyonnais, dans le cadre des 32es de finale de Coupe de France. Alors que la dernière journée de la phase aller de Ligue 1 de football est prévue mercredi, les tirbunes de l'Olympique lyonnais seront donc sous haute surveillance pour le match contre Metz. L'ancien entraîneur de l'OL, Bruno Genesio, a poussé un coup de gueule contre ces violences.
Bruno Genesio parle en connaissance de cause puisqu'il a lui-même été victime de supporters. Ainsi, le 14 septembre 2017, lors de son entrée en lice en Ligue Europa, l’OL concède le match nul sur le terrain du modeste club chypriote de Limassol. Pas de débordements en tribune ce jour-là mais une soirée cauchemar pour Bruno Genesio. "J'ai reçu des menaces de mort et des insultes sur mon téléphone, se souvient l'actuel entraîneur du Stade rennais. Mon numéro avait été divulgué sur Twitter. Il y avait entre 400 et 500 messages ,que j'ai encore avec les numéros identifiés." Il dénonce l'inaction de la justice : "J'ai porté plainte mais il n'y a eu aucune suites."
Aux pouvoirs publics de "prendre leurs responsabilités"
"Peu importe que cela se passe à Lyon, Marseille, Rennes ou ailleurs. Il y a eu un gros laxisme de la part des pouvoir publics et peut-être aussi de nos instances sportives", dénonce Bruno Genesio. L'entraîneur le dit sans détour : les pouvoirs publics doivent prendre le problème à bras-le-corps. "Il est temps que cela cesse. Il faut enfin prendre les décisions qui s'imposent. C'est malheureusement un peu tard mais c'est à eux de prendre leurs responsabilités."
Les annonces du gouvernement jeudi 16 décembre n’ont pas empêché les violences impliquant les supporters lyonnais le lendemain à Paris. La commission de discipline de la Fédération française de football (FFF) doit se réunir lundi 26 décembre, pour des décisions attendues le lendemain au plus tard.
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