Matchs présumés truqués : l'actionnaire principal du Nîmes Olympique reconnaît son implication
Selon "Le Parisien", Serge Kasparian est passé aux aveux auprès des enquêteurs.
Serge Kasparian reconnaît son implication dans l'affaire qui secoue la Ligue 2 de football. Selon Le Parisien (lien pour abonnés), dans son édition du jeudi 20 novembre, le principal actionnaire du Nîmes Olympique a avoué aux enquêteurs du Service central des courses et jeux (SCCJ) à Nanterre (Hauts-de-Seine) son implication dans l'affaire des matchs présumés truqués.
Serge Kasparian, Jean-Marc Conrad, le président du Nîmes Olympique, Michel Moulin, ancien conseiller sportif du PSG proche de l'actionnaire, ainsi que Jean-François Fortin, président du SM Caen, devraient tous les quatre être présentés aux juges d'instruction en charge de l'enquête, en vue de leur mise en examen pour "corruption active et passive de personnes dans le cadre de manifestations sportives", révèle encore le quotidien.
Serge Kasparian et Jean-Marc Conrad auraient même été déférés à Paris au petit matin, avec trois autres personnes gardées à vue à Nanterre, indique France Info jeudi matin.
Il avoue avoir été au courant d'"approches"
Toujours selon Le Parisien, Serge Kasparian, placé en garde à vue mardi, admet avoir joué un rôle dans le trucage ou la tentative de trucage d'au moins trois rencontres durant la saison 2013-2014. Il aurait de plus été "informé des 'approches' opérées pour le compte du Nîmes Olympique par plusieurs intermédiaires" auprès d'autres clubs.
Mercredi, Le Canard enchaîné avait publié les écoutes téléphoniques qui ont motivé les soupçons de corruption. Dans leurs retranscriptions, ici publiées par L'Equipe, Serge Kasparian glissait à ses interlocuteurs, au sujet de matchs contre Bastia ou Dijon, des phrases telles que : "C'est bon, normalement c'est bon" ou encore "c’est sûr, ils lâchent le match. Enfin, ils le lâchent gentiment, je veux dire."
Les autres gardés à vue nient ou se taisent
Outre Serge Kasparian, par ailleurs mis en examen dans une autre affaire liée à son activité de responsable du cercle de jeu parisien Cadet, aucun autre gardé à vue n'a fait d'aveu, poursuit Le Parisien. Le président du Nîmes Olympique, Jean-Marc Conrad a gardé le silence, tandis que le président du SM Caen, Jean-François Fortin, et Michel Moulin ont "nié en bloc".
Quant à l'entraîneur de Dijon, Olivier Dall'Oglio, il a été remis en liberté mercredi, poursuit le quotidien.
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