Ligue des champions : que vaut le Borussia Dortmund, adversaire du PSG en demi-finales ?
Pour le Paris Saint-Germain, le Borussia Dortmund en phase à élimination directe de Ligue des champions est un bon souvenir. En 2020, le club de la capitale l'avait renversé en huitièmes de finale dans un Parc des Princes vide, juste avant l'interruption forcée des championnats à cause de la pandémie de Covid-19. Cette qualification décrochée après avoir perdu le match aller (la première sous QSI) avait ouvert les portes du Final 8 de Lisbonne aux Parisiens, où ils avaient atteint la première finale de C1 de leur histoire (perdue 1-0 contre le Bayern Munich).
Cette année, le PSG a déjà joué deux rencontres face au BvB pour aucune défaite (une victoire 2-0 à domicile, un nul 1-1 en Allemagne) et une qualification à l'issue de la phase de groupes. Mais depuis, cinq mois se sont écoulés. Paris n'est plus en phase de rodage, mais Dortmund a également changé. Franceinfo: sport analyse les forces et faiblesses de l'équipe qui se dresse entre le club de la capitale et la finale de la Ligue des champions.
L’adversaire le moins redouté du dernier carré...
Le Borussia Dortmund est, d'après les bookmakers, le vainqueur le moins probable parmi les quatre dernières équipes en lice dans la compétition. Il l'était déjà avant les huitièmes de finale. Edin Terzic, le coach des Jaune et Noir, a refusé de désigner le favori mais ses propos en conférence de presse d'avant-match ont donné une tendance nette : "Si on devait jouer 44 matches contre le Paris-SG, ça serait difficile pour nous, mais il n'y a que deux matchs, 180 minutes". Un discours d'outsider, à l'évidence.
Son BvB, qui dispute ses premières demi-finales depuis 2013, n'était pas attendu aussi loin dans la compétition. Malgré son beau parcours, il n'est même pas l'équipe allemande la plus brillante de la saison. Les invincibles du Bayer Leverkusen, sans défaite depuis 46 matchs et déjà champions d'Allemagne, ont pris toute la lumière cette saison, à juste titre. Il ne faut pas oublier non plus que le Bayern Munich, malgré sa destitution sur la scène nationale, est également à un match d'une nouvelle finale de C1.
Depuis le début de sa campagne, Dortmund ne fait pas partie des meilleures équipes offensivement et défensivement. Si l'on en croit les Expected Goals, cette statistique qui calcule le nombre de buts qu'une équipe aurait dû marquer ou encaisser en fonction de la dangerosité des tirs, le Borussia ne fait même pas partie des 20 meilleures équipes de cette Ligue des champions. Il est 22e en xG créés (1,27 par match) et 21e en xG subis (1,77 par match), tout en n'étant pas du genre à maîtriser le ballon (seulement 47,5% de possession moyenne).
... qui a cependant progressé depuis la phase de groupes
"Peut-être qu'on est l'équipe qui a le moins d'expérience à ce niveau de la compétition, mais aussi celle qui a le plus faim". Edin Terzic a prévenu le PSG à 24 heures du coup d'envoi. Sa formation n'est définitivement plus la même que lors de la défaite subie avec une grande passivité au Parc des Princes en septembre (0-2). Elle avait déjà montré de grands progrès lors du deuxième affrontement en décembre, en dominant dans son stade et en tenant le match nul (1-1).
Le Borussia Dortmund a profité du mercato hivernal pour rapatrier Jadon Sancho, l'un des nombreux prodiges que le club s'était résolu à perdre rapidement, au même titre que les Ousmane Dembélé, Erling Haaland et autre Jude Bellingham. L'ailier anglais a apporté de la qualité technique et de l'impact offensif. Sa complicité avec Ian Maatsen a fait de l'aile gauche le côté fort de cette équipe qui sait presser et se projeter rapidement vers l'avant.
Elle n'a pas percé la défense de l'Atlético de Madrid (1-2 puis 4-2) par hasard. La formation de Terzic est d'ailleurs l'une des rares équipes à être passées proches de faire tomber le Bayer Leverkusen cette saison (1-1 à deux reprises avec une égalisation concédée en fin de match à chaque fois). Dans les très grands rendez-vous de 2024, elle a toujours répondu présente. Dortmund a par exemple battu le Bayern Munich chez lui (2-0), mettant fin à une série de huit défaites d'affilée à l'Allianz Arena.
Des cadres dans un état de forme loin d'être optimal
Qui manquera à l'appel ? C'était la grande question du début de semaine dans la Ruhr. L'inquiétude a très rapidement dégonflé. Lundi les cinq potentiels titulaires que sont Sébastien Haller (cheville), Donyell Malen (cuisse), Ian Maatsen (souci musculaire), Marcel Sabitzer (état grippal) et Mats Hummels (tibia) étaient bien présents à l'entraînement. "Nous partons du principe qu'ils seront disponibles demain", a annoncé Edin Terzic en veille de match, sans donner la garantie qu'ils soient tous capables de débuter la rencontre.
A 35 ans, Mats Hummels est le patron de la défense du BvB, avec qui il compte 504 apparitions depuis le début de sa carrière. Ian Maatsen est la révélation de la saison du côté du Borussia. Le latéral gauche prêté par Chelsea est du genre tonique et explosif. Son absence serait tout aussi préjudiciable que celle du milieu Marcel Sabitzer, particulièrement étincelant en quarts de finale contre l'Atlético de Madrid. En ce qui concerne les attaquants Donyell Malen et Sébastien Haller, le premier est le deuxième meilleur buteur de son équipe cette saison (13 réalisations), quand l'Ivoirien est plutôt une option en sortie de banc.
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.