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Ligue des champions : quand l'OM se (re)donne les moyens de ses ambitions

L'Olympique de Marseille affronte le Panathinaïkos au 3e tour préliminaire de la C1, avec un match aller à Athènes mercredi (20h00).
Article rédigé par franceinfo: sport, Loris Belin
France Télévisions - Rédaction Sport
Publié
Temps de lecture : 4min
L'une des recrues-phares de l'Olympique de Marseille durant le mercato, l'attaquant Pierre-Emerick Aubameyang, lors du match amical contre le Bayer Leverkusen, le 2 août 2023 (MANUEL BLONDEAU / MAXPPP)

Marseille en a l'habitude, l'été a été brûlant sur la Canebière. Pas tant parce que le mercure a atteint les mêmes sommets caniculaires que ces dernières années, mais bien parce que l'OM a une nouvelle fois agité la cité phocéenne. Comme à son habitude depuis la prise de pouvoir sportive de Pablo Longoria, le club a été un des plus actifs de l'Hexagone sur le marché des transferts. Mais après avoir connu le temps des coups financiers et des montages complexes pour se renforcer, le dernier 3e de Ligue 1 retrouve aussi l'ambition sur le mercato.

Cinq recrues, toutes internationales et titulaires en puissance

L'OM veut absolument rester sur le podium du championnat pour un troisième exercice de rang, et se devait d'être actif rapidement avec les matchs de qualifications pour la phase de groupe de la Ligue des champions dès ce début du mois d'août. Les Marseillais affrontent ce mercredi 9 août (20h00) le Panathinaïkos Athènes, pour un premier parfum européen de la saison. La qualification via ces barrages a été érigée par les dirigeants parmi les priorités du club, avant d'espérer chasser le souvenir pénible de l'élimination l'année passée, alors que Marseille avait son destin entre ses mains à deux journées de la fin de la phase de groupes.

Pour cela, Longoria et sa direction sportive ont dû reprendre une nouvelle fois en large partie leur copie. Sur le banc tout d'abord, avec le départ d'Igor Tudor après seulement un exercice dans les Bouches-du-Rhône, et l'arrivée de Marcelino, technicien reconnu en Espagne, mais dont ce sera la première expérience hors de son pays natal. L'effectif a été repensé en conséquence avec une philosophie de jeu bien opposée à celle plus libre et aventureuse du coach croate.

"Sur le style de jeu de Marcelino, on espère voir de l’ordre, de la structure, une idée reconnue sur le terrain, défensivement comme offensivement."

Pablo Longoria, président de l'Olympique de Marseille

en conférence de presse

Déjà consistant en 2022 avec les signatures de cadres comme Pau Lopez, Jordan Veretout ou Jonathan Clauss, le mercato estival de l'OM offre, sur le papier, encore davantage de références. Les cinq recrues amenées à être titulaires sont toutes internationales, et semblent taillées pour le défi marseillais.

En provenance de l'Atlético de Madrid, le latéral brésilien Renan Lodi et l'éphémère milieu de l'équipe de France Geoffrey Kondogbia, qui a évolué sous les ordres de Marcelino à Valence, possèdent une solide expérience européenne (60 matchs joués à eux deux). Les coéquipiers en sélection sénégalaise Iliman Ndiaye, ancien enfant du club et fan inconditionnel de l'OM, et Ismaïla Sarr (ex-Metz et Rennes), ne devraient souffrir d'aucun problème d'acclimatation.

Quant à Pierre-Emerick Aubameyang, il retrouve la Ligue 1 dix ans après son départ de Saint-Etienne et cherchera à se relancer à Marseille plutôt qu'en Arabie saoudite, après un exercice difficile dans le marasme collectif de Chelsea. "Je ne veux pas quitter l’Europe sans mettre les points sur les i", clamait lors de sa présentation celui qui était encore meilleur buteur de Premier League en 2019 et qui avait signé 11 buts en 17 journées avec le Barça il y a 18 mois. Pour faire oublier le Chilien Alexis Sanchez, qui n'a pas souhaité prolonger l'aventure, l'OM pouvait difficilement trouver un meilleur profil, rassemblant vécu dans le gratin européen et bonne affaire financière puisque "PEA" arrive libre.

Pablo Longoria et Pierre-Emerick Aubameyang, le 3 août 2023 à Marseille. (VALLAURI NICOLAS / MAXPPP)

Après des années à se montrer opportuniste en raclant les fonds de tiroir, l'Olympique de Marseille n'hésite plus à afficher son standing. Il se retrouve même confronté à des problèmes de riche comme il n'en a plus connu depuis quelques saisons avec un milieu de terrain trop garni, alors que Dimitri Payet a été poussé vers la sortie.

La rançon des succès en Ligue 1 l'an passé, où les Phocéens n'ont jamais quitté le podium à partir du mois de décembre. "La seule mentalité est de gagner, avait martelé Marcelino à son arrivée au Vélodrome. Si on a un match de Ligue 1, on doit gagner, pareil pour la Coupe de France ou la Ligue des champions." A ses hommes de le montrer dès mercredi, puis dès samedi à 17h avec la réception de Reims pour la 1re journée.

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