Ibrahimovic et Messi se répondent
Coéquipiers le temps d’une saison en Catalogne, Lionel Messi et Zlatan Ibrahimovic ne sont pas croisés sur la pelouse. Sauf lors de la traditionnelle poignée de mains. Aux deux extrémités du terrain, ils ont la plupart du temps aimanté les passes de leurs partenaires. En début de match, pris par le trio Matuidi-Beckham-Silva, l’Argentin est parti trouvé de l’air à droite, comme au début de l’ère Guardiola où son entente avec Daniel Alves faisait des merveilles. Pourtant dans ses premières minutes, le quadruple Ballon d’Or a paru emprunté, perdant quelques ballons inhabituels.
Le Suédois, lui, était partout. Au cœur du jeu pour dicter la manœuvre, en pointe à la retombée des ballons et aussi en premier défenseur, à l’image de ce duel avec Piqué. L’ancien Barcelonais a d’ailleurs été le premier à se mettre en évidence. Sur un bon coup-franc à l’entrée de la surface, il a montré qu’il était malgré, l’arrivée de Beckham, toujours le patron. Sa frappe rasante a été repoussée en corner par Valdes. Cette première occasion n'a pas réveillé Messi pour autant, à l'image de son duel perdu face à Thiago Silva à l’entrée de la surface. Si l’Argentin balbutie, le Suédois lui vendange son face-à-face à l’issue d’un contre mené à 100 à l’heure par Lucas.
Alves-Messi, la merveille
Dans le dur, Messi est ensuite revenu dans le cœur du jeu pour y trouver refuge. Et la réussite. Alimenté par Xavi et Iniesta, il a touché plus de ballons et sur son deuxième joué dans la surface trompé Sirigu d’une frappe croisée. Au départ de cette action, une ouverture lumineuse de Daniel Alves de l’extérieur du pied qui a pris à défaut toute l’arrière garde parisienne. Il aura fallu attendre la 38e minute pour voir la première frappe de l’Argentin et celle-ci a fait mouche. Il inscrit son 8e but de la compétition et son 4e but contre un club français.
Il a même été tout près quelques minutes plus tard d’inscrire un doublé. Sa courbe ascendante en cette fin de première mi-temps va toutefois être brisée net par une blessure. Sa cuisse n’a pas résisté à un choc. Avant le renvoi aux vestiaires, il avait déjà fait signe à Tito Vilanova de le remplacer. Ce sera chose faîte au retour des vestiaires, puisqu'il ne sortira pas du tunnel, laissant sa place à Cesc Fabregas. L’Argentin laisse donc le champ libre à son ancien rival de l’attaque barcelonaise, Zlatan Ibrahimovic.
Ibra décisif
En retrait par rapport à Messi en fin de première mi-temps, au plus fort de la domination barcelonaise, Ibra va peu à peu refaire surface à l’image de son équipe. Imposant son impressionnant physique sur chaque long ballon, il a fait souffrir la charnière Pique-Mascherano. Mais dans le jeu, il a parfois pêché dans la finition à l’image de ce centre de Jallet où il manque de promptitude pour tirer (57e).
Il a aussi prouvé que les artistes n’étaient pas tous barcelonais avec cette louche en pivot dans la course de Matuidi que le Français n’a pu contrôler. Les dernières minutes seraient pour lui. C’est lui qui arrache l’égalisation sur corner (79e) poussant au fond des filets une tête renvoyée par le poteau. C’est encore lui qui a décalé Matuidi dans les ultimes secondes lors de la seconde égalisation des Parisiens. Le match dans le match entre Messi et Ibra a accouché d'un match nul. Celui entre PSG et le Barca aussi.
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