Grâce à David Luiz et Thiago Silva, le PSG a trouvé son match fondateur
Depuis deux ans Paris a eu le visage du gentil élève en Ligue des Champions. Celui qui inquiète les grands, que ces derniers regardent d'un peu haut en lui tapant dans le dos pour lui dire "bien joué petit". Face à Chelsea, le PSG a grandi. D'un coup, d'un seul coup. Magnifique, héroïque et inattendu quelque part. Car après l'expulsion de Zlatan Ibrahomovic, on ne donnait pas cher de la peau d'un Paris dominateur mais stérile. Ce carton rouge donne une autre dimension à l'histoire. Sans Zlatan, sans son leader, sans sa star à l'aura si importante, Paris a fait l'exploit. Celui qui le fait entrer dans la cour des grands.
David Luiz, le détonateur
Dans ce match retour complètement fou, le sort a semblé se jouer de Paris. Longtemps, très longtemps. Au point que tout le monde s'est dit que cette équipe était maudite. A l'image d'un Edinson Cavani toujours inefficace sur la pelouse londonienne. On peut ergoter longtemps sur l'expulsion de Zlatan Ibrahimovic pour ce tacle sévère sur Oscar. Le fait du match ce n'est pas tant ce carton rouge que celui oublié pour Diego Costa pour un attentat sur Thiago Silva. Cette action a changé la face du PSG. Le club de la capitale est passé d'un gentil élève à une formation furieuse, déterminée, lancée vers son destin. Chelsea avait ouvert le score par Cahil à la 81e minute ? Le temps s'égrenait ? David Luiz a surgi au premier poteau pour couper rageusement un corner parfait de Lavezzi. Thiago Silva concède un penalty très bête en prolongation ? Le même brésilien est venu égaliser d'une tête aussi improbable que légendaire.
Le premier exploit version qatari
La formule est galvaudée mais Paris a trouvé là son match fondateur. Celui sur lequel les Qatari peuvent s'appuyer pour justifier leurs dépenses somptuaires. Ce soir Laurent Blanc n'a pas seulement sauvé son poste, il a aussi battu José Mourinho, le grand, le "Special One". Ce sentiment que Paris et ses supporteurs ont eu de ne pas se battre avec les mêmes armes dans cette partie, les joueurs de la capitale s'en sont servi. Pendant quelques minutes, les Parisiens ont semblé perdre leurs nerfs. Avant de se reconcentrer. Avant de renverser le cours du jeu, avant d'écrire l'histoire tout simplement.
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