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Dortmund accable l’OM, Naples malheureux

Le Borussia Dortmund s’est qualifié pour les 8e de finale de la Ligue des champions en venant à bout de l’OM (2-1) grâce à un but décisif de Grosskreutz (87e). Le finaliste de la dernière C1 termine 1er du groupe F devant Arsenal. Naples, vainqueur (2-0, buts de Higuain et Callejon)) des Gunners, est reversé en Ligue Europa malgré un nombre de points identique aux deux qualifiés (12). Et pour la première fois, un club français achève la phase de groupes avec un zéro pointé.
Article rédigé par Grégory Jouin
France Télévisions
Publié
Temps de lecture : 8min
 

A Marseille, le Borussia a eu très chaud. Il est passé au forceps même s'il n'a pas volé sa qualification pour le Top 16. Dortmund ouvrait le score dès la 4e minute. Sur une petite ouverture précise de Marco Reus, Robert Lewandowski se retournait plus vite que Lucas Mendes pour ajuster Steve Mandanda d’un tir imparable (0-1). Le 4e but de l’attaquant polonais cette saison en Ligue des Champions.

Diawara répond à Lewandowski

Sonné d'entrée, comme contre Arsenal lors du match à Londres, l’OM réagissait à la fin du premier quart d’heure : sur un coup-franc bien frappé par Dimitri Payet, Saber Khalifa expédiait son coup de boule sur la barre transversale, mais Souleymane Diawara, qui avait bien suivi donnait finalement un petit coup de tête victorieux à deux mètres du but de Weidenfeller (1-1, 14e). Une réalisation en position de hors-jeu pour le défenseur sénégalais.

Vexés, les Allemands se propulsaient à l’attaque sans toutefois parvenir à se créer d’énormes occasions. A la demi-heure, Lewandowski débordait côté droit et centrait pour Reus dont la reprise partait dans les nuages. Les Marseillais, agressifs, se démenaient pour enrayer les offensives adverses. Payet écopait d’un premier avertissement pour un tacle par derrière sur Blaszcikowski (32e).

Payet bêtement exclu

Dans la foulée, moins de deux minutes plus tard, l’ancien Nantais écopait d’un carton rouge pour être volontairement tombé dans la surface de réparation. Une décision qui semblait sévère sur le coup, mais moins après le ralenti. Payet avait exagéré sa chute et surtout il avait commis l'erreur de réclamer un penalty inexistant. Les Phocéens allaient devoir jouer une bonne heure à 10 contre 11. Du coup, José Anigo réorganisait sa formation avec Khalifa à gauche, Thauvin à droite et Gignac seul en pointe. L’OM atteignait la pause sur ce score de parité (1-1).

Dès l’entame de la seconde période, Mkhitarian profitait d’un mauvais alignement de la défense olympienne pour s’échapper côté droit. Son centre a ras de terre ne trouvait pas Lewandowski pourtant bien placé devant le but. Marseille venait d’éviter le scénario catastrophe. Le Borussia dominait copieusement, acculant l’OM dans son camp, sans trouver la faille malgré une grosse opportunité pour Kevin Grosskreutz.

Mandanda repousse l'échéance

A l’approche de l’heure de jeu, le pressing des Jaunes était total, les occasions s’enchaînaient sans répit malgré la combativité locale, à louer. Mandanda sauvait d’abord les siens sur une tête à bout portant signée Blaszcykowski avant que Lewandowski trouve le poteau sur un tir puissant sur lequel le gardien français était battu (58e).

Le vice-champion de France en titre réagissait enfin sur une contre-attaque mal terminée par Gignac, trop lent dans son enchaînement et contré (65e). Deux minutes plus tard, sur une très mauvaise passe en retrait de Diawara, Lewandowski interceptait le cuir, effaçait Mandanda en poussant son ballon sur le côté droit, mais il ne parvenait pas à redresser suffisamment son tir du droit qui échouait dans le petit filet.  Juste après, Reus prenait de vitesse l’arrière garde marseillaise mais il plaçait sa reprise du gauche à bout portant juste au dessus (69e).

Grosskreutz trouve la faille in extremis

Les joueurs de Dortmund, avertis de l'avantage de Naples face à Arsenal, commençaient à paniquer face au scénario maudit. Ils se retrouvaient même en danger sur quelques contres marseillais dont une merveilleuse passe de Cheyrou pour Gignac –un poil trop court- au cœur de la surface (77e).

Le finaliste de la dernière édition se ruait à l’abordage pour arracher la décision mais l’arbitre refusait un penalty évident pour une faute de Mandanda sur Lewandowski (85e). Heureusement pour les Jaune et Noir, Grosskreutz trouvait -en glissant- l’ouverture sur un tir à effet bizarroïde sur lequel le portier international n’était pas irréprochable (1-2, 87e). Dur pour l’OM, mais largement mérité pour les visiteurs qui terminent premiers devant Arsenal, Naples échouant malgré un total de 12 points (!). 

Réactions

José Anigo (entraîneur de Marseille):  "Ce qui prédomine c'est la déception car jusqu'à la 88e minute, même à 10, on a  su gérer les situations, toutes les vagues allemandes qui nous arrivaient dans  la gueule. Mais, à 11 contre 11, j'aurais voulu voir car il y avait un vrai  match. Je trouve l'expulsion de Dimitri (Payet) assez sévère. Ce qui prédomine,  c'est la déception de sortir de la poule sans point, mais l'état d'esprit y  était ce soir. A 11 contre 11, c'est difficile d'aller chercher un résultat  contre Dortmund. A 10, si on ne met pas l'état d'esprit... A 10, on est obligés  de subir. Je suis satisfait de l'attitude mais très très déçu de sortir sans  avoir pris un seul point, car à 11 contre 11 on avait un coup à jouer. Sur ce  que j'ai vu ce soir et ce que j'avais vu auparavant, je pense qu'il y a des  choses à faire avec ce groupe, on a des joueurs de qualité, peut-être qu'il y a  une bonne combinaison à avoir. C'est dommage d'avoir peu de temps de travail  pour préparer quelque chose mais, malgré tout, ça vaut le coup d'essayer. Mais  encore une fois c'était un match difficile, Mendes a joué quasiment une  mi-temps en étant KO et Payet a été exclu très vite. Je n'étais pas défaitiste  avant ce match, j'ai senti les joueurs aujourd'hui bien dans le match. Après,  il y a toujours une mauvaise gestion des fins de rencontre, sans doute due à un  manque d'expérience. L'objectif pour le club, c'est toujours de figurer dans  cette épreuve. Au tirage, on n'a pas eu de chance en tombant dans ce groupe. On  a eu de la malchance dans certains matches, appelons cela de la malchance ou de  l'inexpérience. L'objectif est toujours de revenir dans cette compétition. Mon  objectif personnel est jusqu'après Bordeaux (dernier match de la première  moitié du championnat, ndlr). Pour le club, oui, c'est de revenir dans cette  compétition".
   
 Jürgen Klopp (entraîneur de Dortmund): "Je suis très content des  performances de Sahin et Sarr. Sahin a beaucoup apporté au match, il a pu se  montrer, même si on a du mal à marquer. La naissance a été difficile mais on a  marqué. Sarr a été très bon, je suis très satisfait de sa performance. J'y ai  toujours cru, jusqu'au bout. Mais quand on manque autant d'occasions on prend  des risques. Il est vrai qu'on prend aussi un but qui me semble hors jeu.  Ensuite, on marque le but de la délivrance alors que Grosskreutz glisse mais  peu importe, l'important était de gagner. Peu importe le prochain adversaire,  je suis très heureux qu'on soit qualifiés et on verra bien sur qui on va tomber  au prochain tour".

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