Affaire Serge Aurier : les raisons d'une condamnation contestée
Le joueur du PSG, Serge Aurier, a été condamné à deux mois de prison ferme lundi 26 septembre en correctionnelle à Paris. Le défenseur du policier, plaignant dans l’affaire, s'est dit satisfait. Mais l'avocate du footballeur parisien annonce qu’elle fait appel.
Serge Aurier, défenseur de l’équipe de football du PSG, a écopé lundi 26 septembre de deux mois de prison ferme pour des violences volontaires sur un policier, lors d’un contrôle le 30 mai dernier, à la sortie d’une discothèque près des Champs-Elysées. Le joueur a fait appel du jugement. Hormis sur un point technique, les deux parties s'opposent toujours sur la lecture du dossier.
Du sursis à la prison ferme : une même explication
L’avocate du joueur et le défenseur du policier s’accordent sur un seul point : le passé de Serge Aurier n’a pas joué en sa faveur et ses effets sont techniques. Le procureur avait requis deux mois de prison avec sursis. Selon l’avocate du joueur, Me Claire Boutaud de la Combe, "il écope de prison ferme parce qu’il n’est plus accessible à de la prison avec sursis à laquelle il a déjà été condamné à des faits totalement étrangers [au dossier du jour] à savoir des conduites sans permis".
Le défenseur du policier précise, lui, que Serge Aurier avait "une précédente condamnation dont le juge a tenu compte".
Le joueur ne se sent pas coupable
Me Boutaud de la Combe, déclare sur franceinfo que 'Monsieur Aurier n’est pas coupable", arguant d’"un témoignage neutre, qui dit qu’aucun coup n’a été porté de part et d’autre". L’avocate ajoute qu’"on parle d’un contrôle routier où on ne contrôle pas le conducteur du véhicule, on s’attache et on se focalise sur un passager qui n’a rien à se reprocher".
Selon l'avocate du joueur, "Serge Aurier est pénalisé dans sa carrière par cette affaire, parce qu’il ne peut pas se concentrer à 100% sur son football". Il est gêné, dit-elle par "tout le tapage fait sur cette affaire".
La réalité du dossier 'triomphe"
Pour Maitre Thibault de Monbrial qui représente le policier, "sur le fond, la déclaration de culpabilité du joueur est parfaitement normale au regard des éléments du dossier". "Ça n’est pas une affaire grave, ajoute-t-il, "mais c’est une affaire qui est avérée, des violences ont effectivement été commises contre un fonctionnaire de police".
L’avocat se dit satisfait du "triomphe de la réalité du dossier". Me de Montbrial la compare avec "la communication importante et publique du joueur qui s'exprime beaucoup sur les réseaux sociaux [...] disant qu'il était victime de violence policière." C'était important, ajoute-t-il, "dans un contexte où il y a énormément de tension la nuit envers les policiers parisiens".
Le mot de la fin provisoire, revient au PSG qui remet en quelque sorte la balle au centre. Le club de football précise, dans un communiqué, que "Serge Aurier bénéficie à nouveau de la présomption d’innocence dans l’attente de la décision de la Cour d’Appel".
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