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PSG-OM : un vent de fraicheur sur le Classique

Ce 90e PSG-OM, classique du championnat de France, a un air de nouveauté. Sur les bancs, deux entraîneurs arrivés l’un il y a trois mois, l’autre il y a 48h. Et si Marseille est loin d’être favori, le contexte particulier de l’arrivée de Garcia rend l’issue du match un peu plus incertaine, et redonne du piquant à une confrontation que Paris domine depuis plusieurs années.
Article rédigé par franceinfo
France Télévisions
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Unai Emery peut remercier Rudi Garcia. Le technicien parisien doit savourer l’arrivée à Marseille de celui qui a failli lui succéder sur le banc sévillan. Performance en demi-teinte en Ligue des champions, gestion des cas Ben Arfa et Jesé, choix tactiques… la pression médiatique n’a pas épargné l’entraîneur parisien depuis le début de la saison. Et soudain, en plein milieu d’une semaine pré-Classique où il s’attendait sûrement à être scruté de toute part, les objectifs et les micros ont mis le cap au sud.

48h chrono

Rudi Garcia sera-t-il capable d’imposer sa patte, même par petite touche, sur son effectif en 48h ? Voilà désormais la question du Classique, voilà ce qui sera scruté dimanche soir au Parc des Princes. Bien sûr le technicien n’a pas l’obligation de gagner. L’OM, 12e de Ligue 1, est sur une série de 8 défaites consécutives au Parc des Princes et peu nombreux sont ceux qui avaient de vraies espérances concernant ce match en début de semaine.

Oui mais voilà. Entre temps Rudi Garcia est arrivé. Et l’entraîneur l’a dit en conférence de presse, il “ne craint dégun”. Et si - parlerait-on de miracle ? - l’OM faisait un résultat face au PSG, pour lancer de façon idéale l’ère Garcia ? Quand il a pris en 2013 les rênes d’une Roma décatie, l’ancien entraîneur lillois a commencé par battre un record, 10 victoires consécutives. Alors qui sait ?

Le PSG peu brillant

Face à lui se dresse un PSG à l'effectif cinq étoiles, mais qui gagne sans convaincre. Après la déroute face à Toulouse, les hommes d’Unai Emery ont enchaîné, en Ligue des champions comme en Ligue 1, et restent au contact du leader niçois. Oui mais. On n’a que trop peu été séduits par le jeu parisien jusqu’ici. Adrien Rabiot a certes été brillant contre Bâle, mais les Parisiens n’ont pas impressionné collectivement depuis la victoire face à Bordeaux (2-0, le 1er octobre).

L’entraîneur basque, qui a déjà vécu de chauds derbys sévillans, l’a rappelé en conférence de presse :” les supporters aiment qu’on gagne contre Marseille”. Certes. Mais depuis quelques années, c’est un peu devenu la norme et les supporters, éternels insatisfaits, en veulent toujours plus. Au niveau du jeu notamment.

Paris presque au complet

Pour ce faire, Unai Emery dispose d’un groupe quasi complet, une denrée rare depuis sa prise de fonction. Seul Javier Pastore est absent, Thiago Motta fera lui son retour après avoir raté les deux derniers matchs. En face, Rudi Garcia avait annoncé la couleur dès sa première conférence de presse, puisqu’avant même de rencontrer ses joueurs, il avait pu faire un tour à l’infirmerie. Marseille se déplacera donc au Parc des Princes sans Remy Cabella ni William Vainqueur, que Garcia a déjà entraîné à la Roma.

Unai Emery peut remercier Rudi Garcia de lui avoir enlevé de la pression médiatique. Mais qu’on ne s’y trompe pas : il y a un entraîneur qui n’a rien à perdre et tout à gagner lors de ce Classique, et ce n’est pas le Basque.

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