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Marseille-Nantes : réduit à dix, l'OM arrache la victoire et rejoint Lens en tête de la Ligue 1

Le club olympien a longtemps buté sur la défense des Canaris avant de se libérer, en deux temps, samedi, lors de la troisième journée de Ligue 1 (2-1).

Article rédigé par Julien Lamotte, franceinfo: sport
France Télévisions - Rédaction Sport
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 3 min
L'attaquant marseillais Luis Suarez après le second but de l'OM contre le FC Nantes, le 20 août 2022, au stade Vélodrome, lors de la 3e journée de Ligue 1. (NICOLAS TUCAT / AFP)

Le mur de l'Atlantique, et de la Loire, a longtemps tenu. Mais, face au déferlement de vagues marseillaises, le FC Nantes a fini par rompre (2-1), lors de ce match de la troisième journée de Ligue 1, samedi 20 août. L'OM est pourtant passé par toutes les émotions, ouvrant le score avant de se faire reprendre et d'être réduit à dix. Mais un coup de pouce du destin, une grosse erreur de Nicolas Pallois, a permis aux Phocéens de signer un second succès en trois rencontres.

Igor Tudor avait, encore une fois, fait des choix forts pour débuter la rencontre, laissant sur le banc Payet et Milik, et lançant dans le bain bouillonnant du stade Vélodrome Alexis Sanchez. Habitué aux ambiances de feu, notamment avec son équipe nationale, le Chilien n'a pas paru pétrifié par l'événement, loin de là. Mais, en dépit de toute sa bonne volonté et de son expérience, l'ex-joueur d'Arsenal n'est pas parvenu à libérer son nouveau peuple. Le public, justement, a longtemps été frustré par le résultat, tant l'OM a dominé sans concrétiser. 

Comme un signe avant-coureur, les sifflets qui accompagnaient le nom de Tudor à l'annonce des compositions faisaient vite place aux encouragements et cris d'admiration après l'entame marseillaise. Mais ces derniers n'atteignaient pas leur paroxysme et se concluaient invariablement par une pointe de déception devant le manque de réalisme des Phocéens. A leur décharge, Clauss (5e) et Veretout (6e) avaient la mauvaise fortune de faire face à un gardien touché par la grâce en ce début de saison : Alban Lafont.

Alexis Sanchez, une première encourageante

Quelques instants plus tard, Alexis Sanchez, repris par Girotto, ratait l'occasion de sceller son union avec le peuple marseillais en manquant de vivacité dans son duel face au portier nantais. Mais le Chilien ne s'en émouvait pas plus que de mesure et poursuivait son activité inlassable, se démultipliant sur les côtés. S'il y avait un doute sur sa motivation, celui-ci était rapidement dissipé.

La précision des Olympiens se dissipait tout autant. Toujours aussi présents physiquement face à des Nantais qui peinaient à aligner trois passes de rang, les locaux péchaient invariablement dans le dernier geste, à l'image de cette frappe de Guendouzi dans le petit filet de Lafont juste avant la pause (42e). La question de savoir pourquoi l'OM n'évoluait qu'avec un seul véritable attaquant devait s'insinuer dans les travées du Vélodrome...

La pieuvre Lafont

Le coach croate, cependant, ne déviait pas d'un iota à la reprise et reconduisait les mêmes onze joueurs. Mais c'était son premier remplaçant, Luis Suarez, qui se procurait la première occasion, se heurtant, comme ses coéquipiers avant lui, au tentaculaire Lafont venu lui boucher l'angle (56e). Ne voulant pas laisser le gardien des Canaris voler seul dans la cage, son homologue marseillais, Pau Lopez, se fendait lui aussi d'une parade décisive dans les pieds de Moses Simon (61e).

Dans la foulée, Tudor sortait un Alexis Sanchez méritant et abattait son joker Dimitri Payet, salué par une ovation tonitruante. Volontaire, l'ex-Nantais tentait de faire bouger les lignes mais c'était Chancel Mbemba qui endossait le costume inattendu du sauveur en détournant une frappe de Jonathan Clauss (1-0, 70e). L'explosion de joie était toutefois de courte durée. Comme une douche gelée, la faute de Samuel Gigot, qui ceinturait Mostafa Mohamed, venait casser l'ambiance : carton rouge pour le défenseur et pénalty transformé par Ludovic Blas (1-1, 78e).

Pallois, l'erreur fatale

Les Olympiens ne gambergeaient pas. A l'image d'un Luis Suarez aussi combatif que son célèbre homonyme uruguayen, ils repartaient à l'assaut et, après une tête du Colombien, c'était le malheureux Nicolas Pallois qui trompait son propre gardien (2-1, 82e).

Cette fois, les hommes de Kombouaré ne pouvaient plus revenir. Coup dur pour le FCNA, toujours à la recherche d'un premier succès en ce début de saison, mais, au vu de la rencontre, la victoire de l'OM, qui rejoint le RC Lens en tête du classement provisoire, ne souffre d'aucune contestation.

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