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L'OM menace de quitter le Vélodrome

Après une délibération du conseil municipal fixant le loyer du stade Vélodrome, qui vient d'être rénové et agrandi, à 381.000 euros par match, l'Olympique de Marseille a fait part de son désaccord, menaçant de "ne pas jouer" dans ce stade.
Article rédigé par franceinfo
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Vue aérienne du stade Vélodrome en mars 2014, toujours en travaux (CYRIL BECQUART / ONLY FRANCE)

Par la voix de son directeur général Philippe Pérez, l'OM a exprimé sa colère contre le nouveau loyer du stade Vélodrome fixé par la mairie de Marseille. "Face à cette décision unilatérale et totalement irréaliste du conseil municipal, la seule réaction que je puisse avoir est de vous dire qu'à ce  montant-là, l'OM n'a pas les moyens de jouer au stade Vélodrome. Il s'agit tout  simplement du loyer le plus élevé jamais réclamé en Europe, et de loin", a lancé le dirigeant marseillais, dans des propos repris sur le site internet du  club. "Notre club ne paiera jamais une telle somme. Payer 8 millions d'euros  chaque année, pendant 31 ans, signerait l'arrêt de mort de l'Olympique de  Marseille", a ajouté Pérez, estimant que le club phocéen n'avait pas "vocation à assumer le coût d'un chantier pharaonique lancé pour accueillir  l'Euro 2016". Selon lui, par exemple, le Paris SG et Lyon s'acquittent de 1 million d'euros de loyer annuel.

Un loyer dérisoire pour l'OM depuis 2011

Propriété de la mairie, le Vélodrome vient d'être agrandi et entièrement couvert, pour atteindre une capacité de 67.000 places, via un partenariat  public-privé (PPP). Un investissement de 263 millions d'euros, que la municipalité a réparti sur 35 ans, dans le cadre de ce PPP. Depuis le début des travaux en juin 2011, les Ciel et Blanc payaient un loyer annuel dérisoire de 50.000 euros. "Le stade Vélodrome ne peut plus être mis à disposition du club pour des montants aussi modestes", avait conclu la chambre régionale  des comptes dans un rapport rendu public en septembre 2013, qui dénonçait aussi "le déséquilibre des relations contractuelles entre la ville et le club." Mis sous pression, le conseil municipal marseillais a réagi. "L'OM doit dépasser sa posture initiale de négociation, qui est  inacceptable", a affirmé l'édile de Marseille Jean-Claude Gaudin (UMP), lors de la délibération fixant le loyer à 381 000 euros. L'élu a expliqué que "le  nouveau format économique du stade" justifiait "un nouveau format locatif." L'OM ne partage pas cet avis. Ou au moins pas à ce prix.

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