Incidents OM-OL : "Un groupe d’inconscients qui gâche une fête de football"… Les acteurs du match réagissent après le report de l’Olympico
C’est un nouvel épisode désolant dans la série des incidents qui émaillent le championnat de France de Ligue 1 depuis maintenant deux ans. Le choc de la 10e journée, qui devait voir s’affronter l’Olympique de Marseille et l’Olympique lyonnais au stade Vélodrome, dimanche 29 octobre, a été annulé en raison du caillassage du bus lyonnais, au cours duquel l’entraîneur Fabio Grosso et son adjoint Raffaele Longo ont été blessés au visage, nécessitant 12 points de suture pour le premier.
"On a vu du sang sortir de la tête de Grosso, a expliqué John Textor, le président de l’OL, sur Prime Video après l’annonce de l’annulation du match. Ce sont des scènes choquantes, il n’était pas bien. Je n’ai pas réussi à avoir une conversation avec lui, il avait une blessure. Ce n’est pas comme ça que le football doit être joué." Son homologue marseillais, Pablo Longoria, s’est présenté quelques minutes plus tard en zone mixte pour une première réaction.
"Tout d’abord, ma première pensée va à Fabio Grosso, qui est une personne que je respecte, que je connais depuis longtemps. Je suis allé le voir en arrivant au stade", a indiqué le président de l’OM, avant de poursuivre : "Qu’un groupe d’inconscients gâche une fête de football, avec 65 000 personnes, c’est complètement inadmissible. Je suis en colère, je suis dégoûté, c’est une situation qui est inadmissible. Même si c’est en-dehors du stade, même si c’est sur la voie publique, ça n’a pas sa place ni dans le football, ni dans la société actuelle. On ne peut pas accepter ça."
Une position partagée par Frédérique Camilleri. La préfète de police des Bouches-du-Rhône, partie prenante à la cellule de crise qui a pris la décision d'annuler la rencontre, s’est exprimée en zone mixte : "Si le match n’a pas eu lieu, ce n’est pas la faute des supporters de l’OL ou de l’OM qui ont participé, pour la première fois, à la réunion d’organisation du match. C’est la faute à des abrutis, une poignée d’inconscients."
Dejan Lovren en appelle au gouvernement
Ces événements ont évidemment marqué les joueurs lyonnais, dont Dejan Lovren, qui était présent dans les vestiaires et qui a publié après la rencontre un message sur X (ex-Twitter) : "Ce qui nous est arrivé ce soir, pour notre entraîneur et pour nous, était au-delà de toute mesure. Je respecte les vrais supporters à travers le monde, mais ceux d’aujourd’hui n’en étaient pas."
Le défenseur croate de l’OL, qui est allé saluer les supporters lyonnais aux côtés de son entraîneur et des autres joueurs de l'effectif, assure que "ces gens sont venus avec la ferme intention d’engendrer de sérieuses blessures. Cela n’a plus rien à voir avec le football. Si la loi n’est pas modifiée, un jour ça sera trop tard. Le gouvernement doit faire quelque chose."
Amélie Oudéa-Castéra, la ministre des Sports, a d’ailleurs réagi sur X : "Les images des bus caillassés de l’OL et de ses supporters, et celles du visage ensanglanté de Fabio Grosso sont révoltantes. Ces actes inadmissibles nient les valeurs mêmes du football et du sport et leurs auteurs doivent tous être retrouvés et sévèrement sanctionnés."
"Une enquête va avoir lieu pour établir très précisément la chaîne de responsabilité", a-t-elle poursuivi sur franceinfo, avant d'affirmer que "sept premiers suspects ont d'ores et déjà été interpellés. Il faut que les auteurs soient tous retrouvés et qu'ils soient sévèrement sanctionnés." L’OL et l’OM vont porter plainte dans les prochains jours et ont annoncé se plier aux décisions de la Ligue afin de trouver une nouvelle date pour disputer la rencontre.
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