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Homophobie dans le foot : la LFP réfléchit à remplacer le maillot arc-en-ciel en un dispositif "plus clair"

Depuis trois saisons, tous les joueurs de Ligue 1 et de Ligue 2 portaient un maillot au flocage arc-en-ciel lors d'une journée désignée. En 2022 puis en 2023, des polémiques ont éclaté après le refus de plusieurs joueurs.
Article rédigé par franceinfo: sport avec AFP
France Télévisions - Rédaction Sport
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
Les joueurs du PSG et de Montpellier le 16 mai 2022 lors de l'initiative "Homos ou hétéros, on porte tous le même maillot". (MAXPPP)

Le président de la Ligue de football professionnel (LFP) Vincent Labrune et son directeur général, Arnaud Rouger, ont indiqué mercredi 22 novembre qu'ils réfléchissaient à mettre à jour l'opération de lutte contre l'homophobie, quitte à troquer le maillot arc-en-ciel pour un dispositif "plus clair". "On se pose la question de savoir de quelle manière on va continuer, les associations nous disent que défendre la cause c'est noble, mais pas en créant un buzz négatif", a rapporté Arnaud Rouger devant la commission d'enquête de l'Assemblée nationale enquêtant sur les dysfonctionnements des fédérations sportives françaises.

Le 14 mai dernier, au moins cinq joueurs du championnat de France ont refusé de porter ce maillot à l'occasion de la campagne "Homos ou hétéros, on porte tous le même maillot". Un an plus tôt, Idrissa Gueye avait également préféré ne pas jouer plutôt que de participer à l'opération. Pour certains, a-t-il expliqué, le message véhiculé par ce maillot "manque de clarté" et "la frontière est ténue entre lutter contre l'homophobie et faire la promotion de l'homosexualité". Arnaud Rouger a défendu le travail de la LFP qu'il juge "pionnière sur la sensibilisation avec 48 ateliers dans 20 clubs différents". Pour le directeur général, il faut "qu'ils (les homophobes) comprennent qu'ils sont à côté de la plaque, et à côté de la société dans laquelle ils évoluent".

Devant la multiplication des chants homophobes dans les stades, Vincent Labrune a pour sa part plaidé pour une interruption systématique d'un match "au premier chant" de ce type. "On est prêts à aller le plus loin possible, les questions de discrimination en général ça m'insupporte, les questions d'homophobie ça me rend fou", a insisté ce dernier, disant n'avoir "pas compris pourquoi" l'arbitre n'avait pas interrompu le Classique PSG-OM fin septembre alors que des insultes homophobes émanaient des tribunes. Le président de la Ligue n'est pas pour autant favorable à l'interruption définitive "parce que si on interrompt à chaque match de manière définitive il n'y a plus de match, il ne faut pas que (les homophobes) gagnent".

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