Covid-19 : le patron de Mediapro veut renégocier le prix pour les droits du foot français
Le groupe a demandé un délai à la Ligue de football professionnel pour régler son échéance du 6 octobre et souhaite discuter des droits fixés pour la saison à venir à 780 millions d'euros pour la L1 et 34 millions d'euros pour la L2.
Le groupe Mediapro veut changer les règles. Le principal diffuseur du foot professionnel français souhaite renégocier le montant des droits de diffusion de la L1 et la L2 française à cause de la pandémie de coronavirus, révèle son principal dirigeant, Jaume Roures, dans un entretien publié jeudi 8 octobre dans L'Equipe (article payant). "Nous voulons rediscuter le contrat de cette saison. Elle est très affectée par le Covid-19, tout le monde le sait car tout le monde souffre", explique-t-il.
On ne remet pas en cause le projet en tant que tel. Mais les bars et les restaurants sont fermés, la publicité s'est effondrée... Ce sont des choses que tout le monde connaît.
Jaume Roures, dirigeant de Mediaproà L'Equipe
Mediapro, qui a lancé cette saison la chaîne Téléfoot, a demandé un délai à la Ligue de football professionnel (LFP) pour régler son échéance du 6 octobre (172 millions d'euros). "C'est plus compliqué que ça. Nous avons demandé à parler du contrat de cette saison à cause du Covid-19. Il est évident que le Covid touche beaucoup d'aspects de l'exploitation des droits. On veut parler de ça", insiste Jaume Roures.
"On veut renégocier le prix"
Les droits fixés pour la saison 2020-2021 s'élèvent à 780 millions d'euros pour la L1 et 34 millions d'euros pour la L2, confirme le dirigeant, en soulignant que "la Ligue a elle-même demandé au gouvernement de compenser ses pertes à cause du Covid. On est dans cette dynamique. On n'a pas un montant concret. On veut renégocier le prix. On a demandé d'établir un calendrier pour mener à terme cette négociation qui ne va pas être publique".
"Le contrat a été établi dans des conditions qui n'ont rien à voir avec la situation actuelle, ajoute-t-il. C'est évident. Il faut en parler. Après, on verra comment cela se termine. On ne remet pas en cause le contrat, mais on remet en cause la situation actuelle (...) On a un accord pour quatre saisons. Il y a plusieurs façons d'arranger la situation actuelle."
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