Ce que l’OM doit changer contre Lorient
Retrouver de l’allant
Pendant la première moitié de saison au moins, l’OM impressionnait par sa capacité à commencer ses rencontres pied au plancher, à mettre en place un pressing étouffant qui lui permettait de prendre immédiatement l’ascendant sur son adversaire. Vendredi dernier, à Nantes, les Marseillais ont commencé… en reculant. Ce n’est pas anodin si c’est sur une passe en retrait mal assurée de Rod Fanni que les Olympiens ont coulé à la Beaujoire (1-0)… "Cela a fondamentalement à voir avec l’état d’esprit de l’équipe", confirme Bielsa, pour qui le match-référence de l’OM cette saison, en terme d’implication collective et de combativité, est le nul décroché (0-0) face à Lyon le 15 mars ("l’un des cinq ou six plus beaux matches de ma vie d’entraîneur"). Pour Imbula, il n’y a pas de problème d’enthousiasme : "Ce sont vous (les médias, ndlr) qui n’en avez pas. Nous on l’a et on l’a toujours eu (…) C’est sûr qu’à Nantes on a eu un petit coup de mou. J’ai senti que l’équipe était un petit peu fatiguée. C’est un petit creux qui va se refermer contre Lorient : ce sera différent".
Prendre de nouveaux paris tactiques
En conférence de presse mercredi, Marcelo Bielsa a assuré que "l'équipe a plus couru en deuxième partie de saison, toutes les données sont en progression et le rendement individuel et collectif de chaque joueur n'a pas baissé (…) De mon point de vue, avec les données que je possède, les joueurs n'ont pas de responsabilité sur les résultats de cette deuxième partie de saison". Sous-entendu : la faute revient aussi au coach, à ses assistants, et à l’organisation tactique des Olympiens. Adulés il y a quelques semaines encore, les schémas de Bielsa ne font plus autant de merveilles. L’effet de surprise est passé. Interrogé par l’Equipe à ce sujet, Dimitri Payet balaye le problème d’un revers de main, estimant qu’une remise en question n’est pas d’actualité car "le Barça joue toujours de la même façon, le Real aussi et ils gagnent les matches tout le temps". Son entraîneur admet lui que c’est un moment "très inopportun pour parler de changer les choses". Mais il n’a pas le choix. Les équipes adverses se sont adaptées au fil de la saison, et ont compris comment piéger l’OM, qui semble jouer un football prévisible. Le fameux 3-3-3-1 de Bielsa n’est pas un gage de succès : Imbula a même déclaré cette semaine que Marseille a "du mal à jouer à trois défenseurs".
Le programme de la 34e journée de L1
Accepter un nouvel objectif, moins ambitieux
Le club marseillais rêvait encore de titre il y peu. Il doit désormais se faire une raison et s’arracher pour décrocher une troisième place européenne. La qualification pour la Ligue des champions est loin d’être dérisoire, notamment pour l’OM qui a déjà été privé cette année des millions d’euros qui en découlent… et qui en aurait bien besoin pour équilibrer son budget. "Je comprends parfaitement que celui qui se construit un rêve, quand il voit qu'il ne pourra plus le réaliser et quand il en analyse les raisons, souffre de déception, philosophie Marcelo Bielsa. Tout autre objectif peut sembler dérisoire. Mais terminer troisième, c'est aussi très important". Car au-delà de l’intérêt financier, les Marseillais veulent sauver leur saison en repassant devant l’AS Monaco au classement. "Il le faut, martèle Payet qui l’a bien compris, lui qui fait son retour de suspension ce vendredi. On a tellement donné que ce serait dommage de finir en roue libre. Si on arrive à amener la Ligue des champions dans ce stade, on va se régaler. Pour moi, c'est l'objectif, désormais".
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