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Ligue 1 : Lyon, Paris et Marseille toujours dans un mouchoir

La contre-performance du PSG à Bordeaux (défaite 2-3) est atténuée par le nul de Lyon à Marseille (0-0).

Article rédigé par Pierre Godon
France Télévisions
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 6 min
Le Lyonnais Rachid Ghezzal (en bleu) à la lutte avec le milieu marseillais Gianelli Imbula, le 15 mars 2015 au stade Vélodrome. (BERTRAND LANGLOIS / AFP)

Toute l'actualité de votre club après la 29e journée, disputée les 13, 14 et 15 mars, résumée en deux phrases, pas toujours sympas.

1- Lyon 58 (tenu en échec à Marseille 0-0). Les Lyonnais auraient pu arracher la décision dans les dernières minutes. Mais ne pas perdre chez un adversaire direct est leur marque de fabrique.

2- PSG 56 (surpris à Bordeaux 2-3). Les héros étaient fatigués. Trois jours après son match homérique face à Chelsea, les organismes parisiens ont eu du mal à suivre face à une équipe de Bordeaux joueuse. "Ce soir, on n'avait pas les moyens de gagner, peste Laurent Blanc sur Canal +. Ce qui m'agace le plus, ce n'est pas de perdre les 3 points, mais de perdre deux joueurs [Cabaye et David Luiz]".

Les joueurs du PSG Marco Verrati, Lucas Digne, Javier Pastore et Zlatan Ibrahimovic face à Bordeaux, le 15 mars 2015. (JEAN-PIERRE MULLER / AFP)

3- Marseille 54 (freiné par Lyon 0-0, en se faisant refuser un but litigieux). "Si on ne veut pas qu'on soit champion, qu'on nous le dise. C'est inadmissible, ce n'est pas la première fois que ça arrive à l'Olympique de Marseille", enrage Andre Ayew, sur Canal +.

4- Monaco 50 (large vainqueur de Bastia 3-0). Leonardo Jardim, le coach monégasque, regarde désormais vers le haut du classement avec gourmandise. D'autant que Lyon et Marseille ont fait match nul, ce qui arrange le club de la principauté. En plus, Monaco a un match en retard à disputer.

5- Saint-Etienne 49 (s'extirpe du piège messin 3-2). "On encaisse trop de buts", peste Christophe Galtier, l'entraîneur stéphanois, après une rencontre mal maîtrisée par son équipe, qui a néanmoins fini par l'emporter. Les Verts ont encaissé autant de buts en 2015 que sur toute la phase aller.

6- Bordeaux 48 (vainqueur à l'arrachée du PSG 3-2)"Si on voulait continuer à rêver, il fallait gagner ce match", a lâché Willy Sagnol, l'entraîneur bordelais, sur Canal +. Alain Juppé, lui, rêve déjà.

7- Montpellier 45 (n'a pas tremblé face à Reims 3-1)Superbe prestation du buteur montpelliérain Lucas Barrios, avec un doublé. Après avoir débloqué son compteur en décembre, l'attaquant paraguayen en est maintenant à 10 réalisations en L1. Petit hic : il souhaite rester à Montpellier, qui ne paye pour le moment que 50 000 euros de ses 350 000 euros mensuels, le reste étant à la charge de son club, le Spartak Moscou. "Conserver Lucas Barrios, c'est impossible", a pesté Rolland Courbis, le coach héraultais.

8- Lille 41 (écrase Rennes 3-0). Incroyable mais vrai, Lille réputé ennuyeux a bien joué. Même l'entraîneur René Girard en sourit : "On a vu un beau match. Comme quoi, tout peut arriver !"

9- Nantes 39 (se débarrasse d'Evian TG 2-1). "Je ne sais pas s'il faut avoir 42 ou 45 points, mais je ne peux pas encore dire si on va rester parmi l'élite", répond le président du FC Nantes Waldemar Kita. La tendance est quand même nettement positive.

10- Guingamp 38 (surprend Nice 2-1). Guingamp va enchaîner deux matchs consécutifs à l'extérieur, à huis clos. Cette fois, c'était à Nice, avec pour seul public une banderole d'hommage à Camille Muffat, et la victoire était à la clé. La semaine suivante à Paris, contre Bastia, privé de son propre stade.

11- Rennes 38 (laminé à Lille 0-3). Curieuse analyse d'après-match de Philippe Montanier, l'entraîneur rennais : "Aujourd'hui ça ne s'est pas joué à grand chose. L'équipe a été meilleure dans le jeu, malgré le score sévère qui ne reflète pas la physionomie du match."

12- Bastia 36 (écrasé à Monaco 0-3). Une gifle pour les Corses, qui restaient sur une superbe série. Alors que se profile une série de matchs loin du stade Armand-Cesari de Furiani, suspendu, le coach Ghislain Printant serre la vis : "Ce soir, on a pris une bonne gifle. On ne veut pas tendre l'autre joue."

13- Reims 35 (dominé à Montpellier 1-3). "Comment exister en Ligue 1 quand on est à ce niveau-là ?" fustige le coach rémois, écœuré par la première mi-temps indigente de ses joueurs. Montpellier aurait pu rentrer au vestiaire avec une avance de 4 buts !

14- Caen 34 (stoppé par Lorient 1-2). Après sept victoires de rang, Caen enchaîne deux défaites. Pas de quoi inquiéter le camp normand. "On ne peut pas être satisfait d'une défaite, mais j'ai vu de bonnes choses, veut croire Patrice Garande, l'entraîneur de Caen. La dynamique n'est pas cassée, dans le comportement et ce qui se passe sur le terrain, non."

15- Lorient 34 (se rassure en dominant Caen 2-1). Après deux défaites, les Merlus retrouvent le chemin de la victoire et leur marge de sécurité sur la zone rouge. "C’était un match capital, on avait l'obligation de gagner, commente le buteur Jordan Ayew sur beIN Sports. On a été récompensés, même si tout n'a pas été parfait. Cela va être serré jusqu'au bout."

16- Nice 34 (sans réaction contre Guingamp 1-2). Après sept matchs sans victoire, Nice glisse dangereusement vers la zone de relégation. Au point que le président du club, Jean-Pierre Rivière, est monté au créneau : "Je suis révolté par les prestations que nous produisons en ce moment. Je n'arrive pas à comprendre que cette équipe soit capable de faire un si beau mois de janvier, un février qui aurait pu être meilleur sans les circonstances que l'on sait, et qu'elle montre ce visage en ce moment."

L'attaquant niçois Neal Maupay contre Guingamp, le 13 mars 2015 à Nice. (JEAN CHRISTOPHE MAGNENET / AFP)

17- Evian 32 (surpris à Nantes 1-2). "Quand on prend deux buts qu'on donne... regrette l'entraîneur haut-savoyard Pascal Dupraz, dont la colère l'an passé à Nantes était resté dans les mémoires. Mais Dupraz ne se cache pas que menée 2-0, c'était mission impossible pour son équipe. Nantes joue à huit dans son camp, se recroqueville."

18- Toulouse 29 (battu à Lens 0-1). Toulouse fait lui aussi une saison catastrophique. La preuve en chiffres : 

19- Lens 25 (se relance contre Toulouse 1-0). "Cela fait plaisir de revoir des sourires dans le vestiaire", confie Antoine Kombouaré, le coach nordiste, en conférence de presse. La dernière victoire des Sang et Or remontait au 19 décembre, contre Nice. De là à dire, comme l'entraîneur, "le maintien, nous on y croit !", il y a un cap de 7 points tout de même.

Le Lensois Pablo Chavarria (à droite) face au Toulousain Jean-Armel Kana-Biyik, le 14 mars 2015 à Amiens.  (FRANCOIS LO PRESTI / AFP)

20- Metz 22 (s'incline contre Saint-Etienne 2-3). Le discours qu'Albert Cartier ressort après chaque défaite, trois lors des trois derniers matchs : "Tant que mathématiquement c'est jouable, on doit rester combatifs et déterminés, c'est important dans les moments difficiles." Méthode Coué ? 

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