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L'ancien footballeur Tony Vairelles est libre

En détention depuis cinq mois après une fusillade à la sortie d'une boîte de nuit, l'ex-international a été remis en liberté dans l'après-midi. Il reste mis en examen pour tentative d'assassinat. 

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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L'ex-footballeur Tony Vairelles dans les couloirs du tribunal de Nancy (Meurthe-et-Moselle), le 25 octobre 2011 (JEAN-CHRISTOPHE VERHAEGEN / AFP)

Libre mais pas encore sorti d'affaire. L'ex-international de football Tony Vairelles, en détention depuis cinq mois, a été remis en liberté mardi 27 mars en fin d'après-midi, mais il reste mis en examen pour tentative d'assassinat après une fusillade survenue à la sortie d'une discothèque de la banlieue de Nancy (Meurthe-et-Moselle) fin octobre. 

"J'ai envie de dire beaucoup de choses. Je suis heureux de retrouver ma famille. Etre séparé de mes proches, c'est ce qu'il y a de plus dur", a confié l'ancien footballeur devant les portes de la maison d'arrêt de Metz. Interrogé sur ses cinq mois de détention, Tony Vairelles a estimé qu'il s'agissait d'une "injustice". "Je suis heureux que la justice ait pu ouvrir les yeux."

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L'ex-footballeur, âgé de 38 ans, sélectionné huit fois en équipe de France entre 1998 et 2000, avait été placé en détention provisoire avec ses trois frères Fabrice, Giovan et Jimmy le 25 octobre 2011, à la suite de leurs mises en examen pour tentatives d'assassinats. Ils sont soupçonnés d'avoir blessé par armes à feu trois vigiles d'une discothèque d'Essey-lès-Nancy dans la nuit du 22 au 23 octobre, ce qu'ils ont toujours nié. Selon l'accusation, Jimmy et Giovan auraient été expulsés de la boîte de nuit après une altercation, puis seraient revenus armés avec Tony et Fabrice. Ils auraient alors ouvert le feu sur les portiers. 

• Les videurs dédouanent deux frères mais pas Tony

Fin janvier, l'affaire avait connu un rebondissement avec la mise en examen des trois portiers pour violences avec armes. Les videurs sont en effet soupçonnés d'avoir utilisé des bombes lacrymogènes ainsi qu'une matraque en acier à l'extérieur de l'établissement contre les frères Vairelles. 

Devant le juge d'instruction, les vigiles sont revenus sur leurs déclarations initiales, affirmant que seuls Tony et Fabrice portaient une arme. Ils avaient dédouané Giovan et Jimmy. Ces derniers avaient alors été remis en liberté, respectivement le 22 février et le 7 mars. "Tony n'était en prison que sur la parole des videurs de la discothèque. Or, les mensonges des videurs sont maintenant clairement apparents : ils n'arrêtent pas de se contredire, a affirmé Me Liliane Glock mardi. "Il est donc normal qu'il soit remis en liberté."

• Libre mais privé de discothèque

La chambre de l'instruction de la cour d'appel de Nancy, qui a rendu mardi après-midi son arrêt de remise en liberté, a placé l'ancien sportif sous contrôle judiciaire. "Il existe des indices graves et concordants de sa participation à des faits de tentatives d'assassinats", rappellent les magistrats, qui lui ont interdit d'entrer en communication avec ses frères ou de sortir la nuit, notamment en discothèque.

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