Football : la relégation des Girondins confirmée en appel par la DNCG est "une condamnation à mort", dénonce le président de la métropole de Bordeaux
Après la rétrogradation administrative du club bordelais en National 1 mardi, Alain Anziani, président de la métropole de Bordeaux, en appelle à la ministre des Sports pour qu’elle saisisse le Comité national olympique et sportif français.
"C’est une condamnation à mort", a réagi Alain Anziani, président de la métropole de Bordeaux, alors que le club de football des Girondins de Bordeaux a vu mardi 5 juillet sa rétrogradation administrative en National 1 confirmée par la commission d'appel de la Direction nationale de contrôle de gestion (DNCG). Cette instance est chargée de surveiller les comptes des clubs de football professionnels en France. "C’est une catastrophe pour le club, c'est une catastrophe pour les supporteurs, mais c'est aussi une catastrophe pour tout le territoire", a-t-il expliqué. Mais le président de la Métropole veut encore y croire. Il en appelle au ministre des Sports pour qu’elle saisisse le Comité national olympique et sportif français.
franceinfo : Cette décision de la DNCG signe-t-elle la mort du club ?
Alain Anziani : C’est une condamnation à mort puisque les Girondins n'auront jamais les ressources nécessaires pour vivre à ce niveau-là. Et donc, évidemment, nous allons vers la liquidation. Mais tout n'est pas encore terminé. Il y a des voies de recours qui sont possibles.
Vous appelez à l’aide la ministre des Sports ? Qu’attendez-vous d’elle ?
Elle a le pouvoir de réunir le Comité national olympique et sportif français (CNOSF) qui est une instance de conciliation. Il faut le faire très vite. Il faut le faire avant qu'évidemment les calendriers soient lancés et les compétitions commencent. Il faut le réunir très vite pour que le CNOSF puisse trouver une solution. C'est une catastrophe pour le club, c'est une catastrophe pour les supporteurs, mais c'est aussi une catastrophe pour tout le territoire. La disparition des Girondins, c’est la disparition d'un monument du sport, d'une partie du patrimoine sportif et cela a des conséquences. On va avoir entre 200 et 300 salariés de licenciés, donc c'est énorme. On va avoir la disparition du centre de formation et la disparition de la section féminine. Pour nous, c'est aussi beaucoup d'amertume, beaucoup de tristesse, et aussi pour les supporteurs, beaucoup de colère.
Vous êtes prêts à ne rien lâcher ?
Nous appelons de nos vœux à un combat très fort, très ferme. Après le CNOSF, il y a la possibilité de saisir le tribunal administratif. En tout cas, on ne lâche pas. On a besoin de ce club professionnel.
Vous êtes en colère contre qui ?
On ne comprend pas la décision de la DNCG. Le tribunal de commerce avait déjà statué et avait validé tous les documents qui ont été rejetés par la DNCG. C’est une incompréhension vis-à-vis de cette instance. Depuis le départ de M6, on a l'impression qu'on est dans le flou, qu'on est dans l'improvisation et que, évidemment, Gérard Lopez [président du club] a pris sa part. Gérard Lopez a aussi été le seul à mettre 10 millions sur la table l’année dernière et je n'oublie pas. M6 a regardé les 100 millions que cela représentait dans sa caisse, mais il n'y a pas eu le souci du territoire aquitain et girondin. Donc, M6 a aussi sa part de responsabilité au-delà des joueurs sur le terrain, bien sûr. En fait, c'est une mauvaise histoire qui s'est nouée depuis quelques années.
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