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Football : en refusant l'arrivée de la sélection U20 d'Israël, l'Indonésie pose un casse-tête diplomatique à la Fifa

Le tirage au sort de la compétition, qui devait se dérouler à Bali vendredi 31 mars a été annulé à la dernière minute, et repoussé par la Fifa. La raison : le gouverneur de Bali refuse de laisser jouer la sélection israélienne sur son sol.
Article rédigé par franceinfo - Adrien Toffolet
Radio France
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Temps de lecture : 2min
Gianni Infantino, lors de petite finale de la Coupe du monde 2022, le 17 décembre. (KARIM JAAFAR / AFP)

Il y a quelque chose qui ne tourne pas tout à fait rond dans l'univers du foot. L'Indonésie, premier pays musulman au monde en nombre d'habitants, devait organiser la Coupe du monde de football des moins de 20 ans, du 20 mai au 11 juin prochain 2023. Mais rien n'est plus certain. Le tirage au sort de la compétition, qui devait se dérouler à Bali vendredi 31 mars a été annulé à la dernière minute, et repoussé par la Fifa. La raison : le gouverneur de Bali refuse de laisser jouer la sélection israélienne sur son sol, et appelle le gouvernement indonésien à faire preuve de "cohérence diplomatique".  

>> Coupe du monde 2022 : cinq choses à savoir sur Gianni Infantino, le très influent président de la Fifa

En effet, officiellement, Jakarta, soutien du peuple palestinien, ne reconnaît pas l'existence d'Israël et n'entretient aucune relation diplomatique avec l'état hébreu. Pour Wayan Koster, le gouverneur de l'Etat de Bali, sous pression de groupes religieux conservateurs, pas question d'accueillir ces joueurs chez lui. Le gouvernement indonésien, garant du bon déroulement du Mondial, a bien tenté de négocier avec lui. Sans succès pour l'instant. C'est ce qui a poussé la Fifa à annuler le tirage de vendredi, et fait s'interroger son président, Gianni Infantino : faut-il déplacer les matchs d'Israël chez un voisin en Asie ? La sécurité est-elle suffisante ailleurs dans le pays ?

Pour Jean-Baptiste Guégan, spécialiste en géopolitique du sport, le casse-tête semble compliqué, mais pas insolvable. "Que les matches soient organisés en dehors du pays, ce serait une rupture d'égalité, et pour la sélection israélienne et pour les autres. Donc, c'est impensable. Par contre que les matchs se déroulent ailleurs que l'État de Bali, il faut que la Fifa obtienne des garanties. Là, le problème n'est plus lié au football, il est politique", décrypte-t-il.

"La solution n'est pas simple, mais c'est là où on verra la hauteur de vue de la Fifa et l'habileté politique de Gianni Infantino, mais aussi la limite de ses marges de manœuvre."

Jean-Baptiste Guégan

à franceinfo

En cas d'impasse politique, la Fifa pourrait aussi faire le choix du retrait de la sélection israélienne, pour raisons de sécurité. Une situation extrême dont ni le football, ni les pays participants, ne sortiraient pas grandit.

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